Danny Huston

Aviator (Martin Scorsese - 2005)

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Ce film mêle habilement la vie tumultueuse du milliardaire Howard Hughes au maelström inventif de l’âge d’or américain dans les domaines de l’aviation et du cinéma. Howard Hughes, play-boy d’Hollywood, a produit de nombreux films et pas des moindres (Scarface) et réalisé Blue Angels à grands frais. Passionné d’aviation, il contribua à l’essor de la navigation aérienne. Howard Hughes était aussi un redoutable homme d’affaires qui a défié la censure et des commissions d’enquête sénatoriales. Mais c’était aussi un homme totalement excentrique, souffrant de tocs et finalement très fragile. La prestation de Leonardo di Caprio est tout simplement fabuleuse. Cate Blanchet est très surprenante dans le rôle de Catherine Hepburn qu’on n’imaginait peut-être pas ainsi dans la vie. A noter aussi le rôle plus court mais remarquable de Kate Beckinsale dans le personnage fracassant d’Ava Gardner. A ne pas manquer, les scènes du tournage de Blue Angels et surtout le crash de l’avion piloté par Howard Hughes, d’un réalisme extraordinaire et dans lequel il faillit bien y laisser sa vie.

Robin des bois (Ridley Scott - 2010)

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Pour renouveler le genre qui semblait avoir trouvé son épilogue avec le film de Kevin Reynolds, Ridley Scott explore la genèse du hors-la-loi légendaire. En replaçant son scénario dans le contexte historique, il rétablit quelques vérités historiques comme la mort du Roi Richard 1er à Châlus dès le début de cette histoire jusqu’à l’invasion de l’Angleterre - réussie en fait - par Philippe Auguste. Dans la foulée de Gladiator et Kingdom of Heaven, il nous offre un grand spectacle : des scènes de bataille magnifiquement mises en scène, des décors fabuleusement reconstitués. Mais ce ne serait pas suffisant s’il n’y avait cette très belle distribution - Russel Crowe et Cate Blanchett en tête - pour équilibrer les scènes d’action avec des personnages forts et attachants. A noter l’étrange pot-pourri d’images extraites des films du réalisateur qui précède le générique de fin. L’intention du réalisateur est pour le moins absconse.

The constant Gardener (Fernando Meirelles - 2004)

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Le sujet est grave et approprié pour un vrai drame, surtout quand il est aussi bien servi par d’excellents acteurs. Si on croit en l’humanité, on peut se convaincre que le complot est déjoué malgré tout. Dans le cas contraire, il y a de quoi se suicider au vu de ce que le profit peut engendrer d’innommable. Ces aspects politico-diplomatico-financiers sont du reste un peu ennuyeux mais nécessaires. On se raccroche alors aux flash-back sur la relation entre Justin et Tessa (Ralph Fiennes et Rachel Weisz), temps du bonheur perdu ou retrouvailles dans un presque au-delà. Et on admire les très belles vues sur l’Afrique kenyane.