mai 2010

Hellboy (Guillermo del Toro - 2003)

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Ce film est un savant mélange de genres avec l’aventure et l’ésotérisme des « Indiana Jones » d’un côté et les scènes d’action pleines d’humour des « 4 fantastiques » ou la série des « X-Men » de l’autre. Hellboy a un peu de « La Chose » et de « Wolverine », personnages indestructibles mais qui « morflent » dans leur chair et dans leur coeur. La lutte entre le professeur Trevor et les forces du mal font penser à celui entre humains et mutants des « X-Men ». Hellboy est un démon extirpé de son enfer et éduqué pour défendre le bien contre le mal. Les scènes où il affronte des créatures improbables sont dantesques. Elles ponctuent un récit bien mené dès le départ qui ne rendent pas les explications rasoirs ni absconses. Bref, que du plaisir.

Quand Harry rencontre Sally (Rob Reiner - 2003)

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Comédie romantique typiquement américaine, new-yorkaise même devrait-on dire. La mise en scène est enlevée et les deux acteurs principaux assument parfaitement leur rôle. Pas de niaiserie, juste des sentiments. Bref, un film qui se laisse regarder avec plaisir.

Le Fils du désert (John Ford - 1948)

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John Ford est vraiment LE grand spécialiste du Western de la grande époque hollywoodienne d’après guerre, avant que Sergio Leone ne vienne bouleverser les schémas établis : grandes chevauchées dans les magnifiques paysages désertiques de l’ouest américain, rédemption même pour les pires crapules. Sauf qu’ici, on ne peut pas mettre les personnages dans la peau de tueurs sans foi ni loi et le récit quasi-biblique est omniprésent. Mais, peu importe : la mise en scène est impeccable et l’histoire très forte nous emporte comme le vent du désert.

Gladiator (Ridley Scott - 1999)

Gladiator
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Robin des bois (Ridley Scott - 2010)

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Pour renouveler le genre qui semblait avoir trouvé son épilogue avec le film de Kevin Reynolds, Ridley Scott explore la genèse du hors-la-loi légendaire. En replaçant son scénario dans le contexte historique, il rétablit quelques vérités historiques comme la mort du Roi Richard 1er à Châlus dès le début de cette histoire jusqu’à l’invasion de l’Angleterre - réussie en fait - par Philippe Auguste. Dans la foulée de Gladiator et Kingdom of Heaven, il nous offre un grand spectacle : des scènes de bataille magnifiquement mises en scène, des décors fabuleusement reconstitués. Mais ce ne serait pas suffisant s’il n’y avait cette très belle distribution - Russel Crowe et Cate Blanchett en tête - pour équilibrer les scènes d’action avec des personnages forts et attachants. A noter l’étrange pot-pourri d’images extraites des films du réalisateur qui précède le générique de fin. L’intention du réalisateur est pour le moins absconse.

Le juge et l'assassin (Bertrand Tavernier - 1975)

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Un face à face extraordinaire de deux personnages que tout oppose, campés par deux acteurs dont il est puéril de vanter le talent. En tâche de fond, les désordres dans la République causés par l’affaire Dreyfus et la rancoeur pas si lointaine de la défaite de 1870, qui conduisent les autorités à privilégier l’ordre salvateur au détriment d’autres valeurs, plus humanistes. Cette « folie », pas si éloignée de celle du personnage magistralement interprété par Galabru, débouchera sur « La Grande Boucherie » de 1914. Seul petit regret : la laïus du réalisateur dans le générique de fin qui fait un parallèle entre les victimes du criminel et les enfants qui meurent dans les usines. Bon, on va dire que c’était dans l’air du temps.

Le vieux fusil (Robert Enrico - 1975)

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Ce film est tout simplement admirable. Philippe Noiret y est exceptionnel en homme un peu désabusé et qui traverse la guerre avec fatalisme, comme un mauvais moment à passer, avec l’heureuse compagnie des gens qu’il aime et qui l’aime. Il sera rattrapé par la barbarie et n’aura de cesse de se venger avec méthode et sang-froid de ceux qui lui ont vraiment tout pris. Romy Schneider est sublime à ses côtés et il plane de bout en bout une lumière de chef-d’oeuvre sur tout le film.