Cinéma

Inception (Christopher Nolan - 1974)

Prétendre faire un film qui se passe presque exclusivement dans des rêves provoqués est déjà en soi une gageure. Réussir ce pari est encore plus incroyable et pourtant, Christopher Nolan y réussit au delà de l’imaginable. Il prend le parti de nous montrer des mondes imaginaires, mais si proche de la réalité. Et l’idée d’imbriquer les rêves les uns dans les autres est tout simplement hallucinante. Le début est un peu compliqué à suivre, mais quand l’opération commence vraiment, on ne lâche plus l’affaire et on se laisse entraîner sans répit dans cette aventure qui n’a rien à envier aux meilleurs ”Mission impossible”. Vraiment du très grand spectacle.

Robin des bois (Ridley Scott - 2010)

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Pour renouveler le genre qui semblait avoir trouvé son épilogue avec le film de Kevin Reynolds, Ridley Scott explore la genèse du hors-la-loi légendaire. En replaçant son scénario dans le contexte historique, il rétablit quelques vérités historiques comme la mort du Roi Richard 1er à Châlus dès le début de cette histoire jusqu’à l’invasion de l’Angleterre - réussie en fait - par Philippe Auguste. Dans la foulée de Gladiator et Kingdom of Heaven, il nous offre un grand spectacle : des scènes de bataille magnifiquement mises en scène, des décors fabuleusement reconstitués. Mais ce ne serait pas suffisant s’il n’y avait cette très belle distribution - Russel Crowe et Cate Blanchett en tête - pour équilibrer les scènes d’action avec des personnages forts et attachants. A noter l’étrange pot-pourri d’images extraites des films du réalisateur qui précède le générique de fin. L’intention du réalisateur est pour le moins absconse.

2012 (Roland Emmerich - 2009)

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Roland Emmerich nous a habitué aux situations catastrophiques, voire cataclysmique, avec "Independance Day", "Gozilla" ou "Le jour d'après". Malgré de nombreuses victimes et d'énormes dégâts, l'humanité s'en sortait plutôt bien. Ici, le réalisateur nous offre VRAIMENT la fin du monde. Seul le téléfilm apocalyptique "USS Charleston" va un peu plus loin puisque toute, absolument toute l'humanité est victime de retombées radioactives à la suite d'un conflit nucléaire sans aucun échappatoire. Dans ce film, un petit nombre va essayer de survivre à la destruction de la surface de la planète et cette destruction est vraiment dantesque : immenses éruptions volcaniques, effondrement des plaques entraînant des villes entières dans l'abime, raz de marée géants finissant de balayer tout ce qui a pu survivre. Et on assiste à ce spectacle comme si on y était. Si tant est qu'on puisse vraiment imaginer ce que ce serait pour de vrai, les effets spéciaux sont tout simplement fabuleux de réalisme et il faut s'accrocher à son fauteuil pour ne pas tomber par terre. Et au milieu de ce cauchemar, quelques individus tente leur chance pour gagner leur salut. A ce niveau, le scénario est classique, mais on est pris par le suspense insoutenable malgré l'invraisemblable chance dont ils bénéficient dans leur périple. A coup sûr, pour de vrai, le film aurait pris fin au bout de cinq minutes. Mais peu importe : nous sommes au cinéma et quel cinéma ! Tout simplement grandiose...

Harry Potter et Le Prince de sang mêlé (David Yates - 2009)

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Comme prévisible, cet opus est moins spectaculaire (encore que...). En vue de l’affrontement final, chaque camp fourbit ses armes et compte ses partisans. Le film se veut donc plus intimiste et c’est l’occasion de se recentrer sur les personnages et de divulguer secrets et serments inviolables. Pour éviter le pot-au-noir, le réalisateur nous offre une séquence inédite de l’attaque d’un pont londonien par les mangemorts, fort réussie au demeurant; par contre, il élude le combat homérique entre Harry Potter et ses amis et les partisans de Voldemort meurtriers de Dumbledore. Entre ces deux scènes, on rit beaucoup malgré noirceur ambiante. On est ému aussi des émois de nos héros dont les acteurs ont bien mûri et se révèlent bon comédiens (Emma Watson et Tom Felton en particulier) . La réalisation de David Yates a pris la mesure du projet et semble bien rodée à présent. La séquence où Dumbledore et Harry Potter retrouvent l’un des horcruxes est à ce titre tout à fait exceptionnelle. On attend avec impatience le final grandiose.

Anges et démons (Ron Howard - 2009)

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Après l’ « Opus Dei », Ron Howard met en scène les « Illuminati ». Nous sommes toujours dans l’obscurantisme des sectes chrétiennes, mais ici, le propos est de s’en prendre aux plus hautes autorités vaticanes. Et il faut reconnaître que le sujet a beaucoup plus inspiré le réalisateur qui nous donne ainsi un film moins savant, moins intellectuel avec beaucoup plus de scènes spectaculaires et remarquablement mises en scène avec l’aide précieuse d’effets spéciaux très réussis (ainsi, la scène de l’explosion finale est d’une richesse pyrotechnique tout simplement inouïe). La recherche des « Preferati » entrepris par le professeur Langdon et la police vaticane n’est plus une quête mais un véritable compte à rebours pendant toute la durée du film qui correspond d’ailleurs au temps réel qui passe. Il en découle un suspense insoutenable grâce à un découpage cinématographique très dynamique. Que ceux qui ont pu être déçus par Da Vinci Code aillent voir ce film : ils seront réconciliés avec le genre.

Quantum of Solace (Marc Forster - 2008)

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Pour la première fois, un James Bond reprend là où l’histoire s’était arrêtée lors du précédent épisode. Car notre héros ne compte pas en rester là - au grand dam de ses supérieurs qui ne le contrôlent pas - et il s’attaque à une organisation qui rappelle le Spectre des anciens opus. Dès lors, la machine aux morceaux de bravoure est lancé dès le début et elle n’est pas prête de s’arrêter (ne pas rater la course poursuite en avion ni la désintégration de l’hôtel en plein désert : moments inoubliables). Daniel Craig dans la peau du personnage est décidément bien crédible et ce film est fait pour réconcilier les fans déçus par les successeurs du prestigieux Sean Connery. Ah oui, à propos du titre : le film ne donne aucune réponse et de toutes façons, il est intraduisible, même en anglais.

Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal (Steven Spielberg - 2008)

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Tout le monde l’attendait. Ils l’ont fait. Nous retrouvons avec plaisir et un peu d’inquiétude le héros de cette saga, archétype du film d’aventures. Et le résultat dépasse les espérances avec un bon scénario, même si l’introduction de forces extra-terrestres peut prêter à sourire, et de bons acteurs. Certains prédisent que Shia LaBeouf pourrrait prendre le relais d’Harrison Ford pour de nouvelles aventures. En attendant, l’ « ancêtre » est encore là et nous en profitons pleinement. Tout ce qui a construit la légende d’Indiane Jones est présent et le résultat est spectaculaire dans tous les sens du terme.

Harry Potter et L'Ordre du Phénix (David Yates - 2007)

Ordre du Phénix
Il aura fallu attendre la fin du quatrième opus pour que tout soit bien en place et que les choses sérieuses débutent enfin. Nous avions eu droit à un mémorable duel qui clôturait "La coupe de feu". Ici, tout va crescendo jusqu'à la bataille titanesque dans les couloirs du ministère de la magie. La trame du livre est bien respectée malgré les inévitables coupures inhérentes à une adaptation au cinéma. Les personnages ne sont plus des enfants et ils prennent de véritables initiatives au lieu de subir la loi des adultes. L'intérêt déjà grand pour cette saga s'en trouve renforcé. Le prochain opus sera sans doute moins spectaculaire mais plus sombre encore et plus onirique. Le final promet d'être tout simplement grandiose.

Pirates des Caraïbes : Jusqu'au bout du monde (Gore Verbinski - 2007)

Pirates des Caraïbes
Voilà un film extraordinaire à tous les points de vue et qui doit beaucoup, mais pas seulement, aux effets numériques. Les décors sont fabuleux, d'une richesse inouïe jusqu'au moindre bout de bois; les scènes de bataille navale sont d'un réalisme incroyable (encore qu'on ne peut pas vraiment parler de réalisme ici, étant données la nature des protagonistes et les conditions dans lesquelles se déroulent ces combats). Le scénario est assez complexe car il conte la lutte de la confrérie des pirates contre les anglais mais sans manichéisme : au contraire, chaque instant est prétexte à révéler la trahison de l'un ou de l'autre. Et l'humour si présent dans les épisodes précédents ne manque pas, jusqu'au gag qui libère le spectateur d'une tension extrême. On peut toutefois s'étonner de la cruauté de la scène d'introduction, particulièrement violente et macabre. La fin du film, assez surprenante, en tous cas inattendue, laisse la place pour une suite à cette fabuleuse histoire. Bravo !

Spider-Man 3 (Sam Raimi - 2007)

Spider-Man
Que dire de ce film ? On prend les mêmes et on recommence ? Eh bien, non : des personnages et même Spider-Man à double face et donc tourmentés, des scènes à grand spectacle tout simplement grandioses, des effets spéciaux incroyables. On pouvait penser que Sam Raimi avait fait le tour, mais ce héros de Comics sans doute le plus attachant offre tellement de facettes que le renouvellement est garanti. Bon, dans la scène finale, le réalisateur aurait pu nous épargner le drapeau américain et la morale à deux balles post-World Trade Center.

Casino Royale (Martin Campbell - 2006)

Casino Royale
Pas de doute, il le fait. Daniel Craig est un James Bond exceptionnel et il renouvelle un genre qui s'était fourvoyé dans des scènes d'action invraisemblables et des scénarios trop accessoirisés. De l'action, il y en a bien sûr, mais elle est maîtrisée et ne constitue pas l'essentiel du film. Il y a aussi l'humour légendaire du personnage qui s'était perdu petit à petit après la période Sean Connery. Le héros est ici un personnage débutant, donc fragile et parfois défaillant, mais c'est aussi ce qui en fait le charme. Quelques scénes seront certainement reprises dans les anthologies.

Pirates des Caraïbes : Le secret du coffre maudit (Gore Verbinski - 2006)

Pirate des Caraïbes
Mais jusqu'où iront-ils pour nous faire rêver ? Chaque fois que je vois un film aussi enthousiasmant, je me pose cette question. Tout dans ce film est absolument parfait : un scénario en béton armé et plein d'humour, une mise en scène sans défaut, des décors grandioses, de très bons acteurs qui croient en ce qu'ils font. Les maquillages (l'équipage de Davey Jones !), les cascades et les effets spéciaux sont tout simplement extraordinaires. Bref, je n'ai qu'une envie, c'est de revoir ce film au plus vite... ou la suite, tournée dans la foulée et qui devrait nous ravir pareillement. Ah! j'oubliais : attendez la fin du générique si vous voulez avoir des nouvelles du chien ;-)

Marie-Antoinette (Sofia Coppola - 2006)

Marie-Antoinette
Pauvre Marie-Antoinette! Non pas à cause du film, mais parce que si ce qu'il raconte est vrai, cette jeune femme est vraiment une victime, délaissée par son royal mari et qui s'est réfugiée dans une vie de plaisirs que son entourage lui a permis de mener sans que quiconque semble éprouver le besoin de l'en empêcher. C'est donc le peuple qui lui a demandé des comptes bien tardifs et on sait comment ça s'est terminé. Le film de Sofia Coppola est tout simplement magnifiquement réalisé malgré des anachronismes (la musique) mais qui ne choquent absolument pas, même lorsque ladite musique n'est plus seulement une illustration sonore mais accompagne la scène (scène de fête où on se croirait dans une discothèque; cette scène fait du reste penser au film Amadeus). Les décors et les costumes sont fabuleux et tout laisse bien imaginer que la cour de Versailles vivait dans une bulle pratiquement hermétique.

X-Men 3 : L'affrontement final (Brett Ratner - 2006)

X-Men 3
Cette fois, le personnage central de cet ultime épisode est Jean Grey qui réapparaît telle le Phénix avec des pouvoirs quasi illimités et incontrôlables. Mais Wolverine continue d'être le pivot de la saga. Les mutants se partagent toujours en deux camps et s'affronteront dans un combat final sans merci. Brett Ratner reprend avec brio le flambeau de Bryan Singer. Il maîtrise parfaitement un scénario magistral et les effets spéciaux qui vont avec et qui sont tout simplement parfaits. Au final, ce film clos cette saga avec un véritable feu d'artifice qui laisse pantois. Surtout, il ne faut pas rater le bonus à la fin du générique.

Da Vinci Code (Ron Howard - 2006)

Da Vinci Code
Pour qui a lu le livre et a bien en tête le roman, ce film peut être un peu déroutant. Les scénaristes ont procédé à des raccourcis afin de dynamiser le film et ça peut surprendre, même si après tout ils sont justifiés par les besoins d'une transcription cinématographique. Ce qui est dommage par contre, c'est d'avoir occulté l'importance de certaines scènes (le souvenir du rite païen) et surtout d'avoir changé assez radicalement les révélations sur la famille de Sophie Neveu. Mais ceci dit, ce film est formidable, très bien construit et remarquablement interprété. Un excellent film policier avec plein de rebondissements. Et peu importe les soi-disants révélations sur la chrétienté dont de toutes façons tout le monde s'accorde à dire qu'elles sont de pure invention.

Mission: Impossible III (J.J. Abrams - 2006)

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Scénario très bien ficelé, rythme d'enfer, gadgets électroniques et déguisement assurent à ce film un succès mérité. On est scotché devant l'écran pendant deux longues heures et aucun répit ne nous est accordé jusqu'au dénouement. Le plus proche de la série télé du fait de la minutie des opérations, action et cascades en sus. Ce film est très différent des deux premiers, encore qu'il a des points communs avec le premier, et c'est à mes yeux le meilleur de la série.

Harry Potter et La coupe de feu (Mike Newell - 2005)

La coupe de feu
Après chaque nouvel épisode, je me demande comment ils vont réussir à faire au moins aussi bien pour le prochain. Et à chaque fois, je suis bluffé; chaque fois, je suis encore plus emballé par ce que je viens de voir. Bien sûr, cette fois ils ont dû vraiment trancher dans le vif pour loger l'histoire en 2 heures 30, mais qu'importe : le résultat est vraiment exceptionnel et enthousiasmant. L'ambiance de plus en plus sombre des films (sensation qu'on n'éprouve pas à la lecture des livres) est finalement parfaitement justifiée par le traitement cinématographique et elle n'empêche nullement les scènes plus cocasses, voire drôle. Le seul reproche qu'on puisse faire, c'est le doublage des films en français, un peu limite. Mais ça ne m'empêche pas d'apprécier cette saga et d'attendre avec impatience la suite (on commencera par la sortie en DVD).

La légende de Zorro (Martin Campbell - 2005)

La légende de Zorro
Dans ce film, les apparences sont bien trompeuses et pendant la première partie du film, on pourrait l'intituler "La déchéance de Zorro". Mais l'humour et l'action qui ponctuent l'histoire font qu'au final, on est conquis. Tous les acteurs, même ceux qui jouent une rôle de méchant, sont très bons. Une mention spéciale pour Adrian Alonso qui interprète avec brio le fils de Zorro et au cheval Tornado d'une incroyable drôlerie qui n'enlève rien au film.

La Guerre des mondes (Steven Spielberg - 2005)

La guerre des mondes
Un film absolument magnifique et terrifiant. Les effets spéciaux sont extraordinaires et heureusement, ils ne font pas le film mais sont au service de cette histoire. Ce film est finalement assez proche dans son esprit du livre de Wells. De nombreuses scènes ou concepts du livre sont présents ici, transposés bien sûr. Spielberg réussit à captiver et rend très bien le désespoir de la population ne pouvant apparemment rien contre les envahisseurs qui vampirisent tout se qui passe à leur portée.Tom Cruise en anti-héros est très crédible; il semble réellement perdu et désemparé même au milieu de la foule qui n'a plus qu'un seul but : fuir !!!