Cinéma
Inception (Christopher Nolan - 1974)
jeudi 12 août 2010
Prétendre faire un film qui
se passe presque exclusivement dans des rêves
provoqués est déjà en soi une gageure. Réussir ce
pari est encore plus incroyable et pourtant,
Christopher Nolan y réussit au delà de
l’imaginable. Il prend le parti de nous montrer
des mondes imaginaires, mais si proche de la
réalité. Et l’idée d’imbriquer les rêves les uns
dans les autres est tout simplement hallucinante.
Le début est un peu compliqué à suivre, mais
quand l’opération commence vraiment, on ne lâche
plus l’affaire et on se laisse entraîner sans
répit dans cette aventure qui n’a rien à envier
aux meilleurs ”Mission impossible”. Vraiment du
très grand spectacle.
|
Robin des bois (Ridley Scott - 2010)
mercredi 12 mai 2010
Pour renouveler le genre qui
semblait avoir trouvé son épilogue avec le film
de Kevin Reynolds, Ridley Scott explore la genèse
du hors-la-loi légendaire. En replaçant son
scénario dans le contexte historique, il rétablit
quelques vérités historiques comme la mort du Roi
Richard 1er à Châlus dès le début de cette
histoire jusqu’à l’invasion de l’Angleterre -
réussie en fait - par Philippe Auguste. Dans la
foulée de Gladiator et Kingdom of Heaven, il nous
offre un grand spectacle : des scènes de bataille
magnifiquement mises en scène, des décors
fabuleusement reconstitués. Mais ce ne serait pas
suffisant s’il n’y avait cette très belle
distribution - Russel Crowe et Cate Blanchett en
tête - pour équilibrer les scènes d’action avec
des personnages forts et attachants. A noter
l’étrange pot-pourri d’images extraites des films
du réalisateur qui précède le générique de fin.
L’intention du réalisateur est pour le moins
absconse.
|
2012 (Roland Emmerich - 2009)
dimanche 15 novembre 2009
Roland Emmerich nous a
habitué aux situations catastrophiques, voire
cataclysmique, avec "Independance Day", "Gozilla"
ou "Le jour d'après". Malgré de nombreuses
victimes et d'énormes dégâts, l'humanité s'en
sortait plutôt bien. Ici, le réalisateur nous
offre VRAIMENT la fin du monde. Seul le téléfilm
apocalyptique "USS Charleston" va un peu plus
loin puisque toute, absolument toute l'humanité
est victime de retombées radioactives à la suite
d'un conflit nucléaire sans aucun échappatoire.
Dans ce film, un petit nombre va essayer de
survivre à la destruction de la surface de la
planète et cette destruction est vraiment
dantesque : immenses éruptions volcaniques,
effondrement des plaques entraînant des villes
entières dans l'abime, raz de marée géants
finissant de balayer tout ce qui a pu survivre.
Et on assiste à ce spectacle comme si on y était.
Si tant est qu'on puisse vraiment imaginer ce que
ce serait pour de vrai, les effets spéciaux sont
tout simplement fabuleux de réalisme et il faut
s'accrocher à son fauteuil pour ne pas tomber par
terre. Et au milieu de ce cauchemar, quelques
individus tente leur chance pour gagner leur
salut. A ce niveau, le scénario est classique,
mais on est pris par le suspense insoutenable
malgré l'invraisemblable chance dont ils
bénéficient dans leur périple. A coup sûr, pour
de vrai, le film aurait pris fin au bout de cinq
minutes. Mais peu importe : nous sommes au cinéma
et quel cinéma ! Tout simplement grandiose...
|
Harry Potter et Le Prince de sang mêlé (David Yates - 2009)
dimanche 26 juillet 2009
Comme prévisible, cet opus
est moins spectaculaire (encore que...). En vue
de l’affrontement final, chaque camp fourbit ses
armes et compte ses partisans. Le film se veut
donc plus intimiste et c’est l’occasion de se
recentrer sur les personnages et de divulguer
secrets et serments inviolables. Pour éviter le
pot-au-noir, le réalisateur nous offre une
séquence inédite de l’attaque d’un pont londonien
par les mangemorts, fort réussie au demeurant;
par contre, il élude le combat homérique entre
Harry Potter et ses amis et les partisans de
Voldemort meurtriers de Dumbledore. Entre ces
deux scènes, on rit beaucoup malgré noirceur
ambiante. On est ému aussi des émois de nos héros
dont les acteurs ont bien mûri et se révèlent bon
comédiens (Emma Watson et Tom Felton en
particulier) . La réalisation de David Yates a
pris la mesure du projet et semble bien rodée à
présent. La séquence où Dumbledore et Harry
Potter retrouvent l’un des horcruxes est à ce
titre tout à fait exceptionnelle. On attend avec
impatience le final grandiose.
|
Anges et démons (Ron Howard - 2009)
jeudi 21 mai 2009
Après l’ « Opus
Dei », Ron Howard met en scène les
« Illuminati ». Nous sommes toujours
dans l’obscurantisme des sectes chrétiennes, mais
ici, le propos est de s’en prendre aux plus
hautes autorités vaticanes. Et il faut
reconnaître que le sujet a beaucoup plus inspiré
le réalisateur qui nous donne ainsi un film moins
savant, moins intellectuel avec beaucoup plus de
scènes spectaculaires et remarquablement mises en
scène avec l’aide précieuse d’effets spéciaux
très réussis (ainsi, la scène de l’explosion
finale est d’une richesse pyrotechnique tout
simplement inouïe). La recherche des
« Preferati » entrepris par le
professeur Langdon et la police vaticane n’est
plus une quête mais un véritable compte à rebours
pendant toute la durée du film qui correspond
d’ailleurs au temps réel qui passe. Il en découle
un suspense insoutenable grâce à un découpage
cinématographique très dynamique. Que ceux qui
ont pu être déçus par Da Vinci Code aillent voir
ce film : ils seront réconciliés avec le genre.
|
Quantum of Solace (Marc Forster - 2008)
dimanche 02 novembre 2008
Pour la première fois, un
James Bond reprend là où l’histoire s’était
arrêtée lors du précédent épisode. Car notre
héros ne compte pas en rester là - au grand dam
de ses supérieurs qui ne le contrôlent pas - et
il s’attaque à une organisation qui rappelle le
Spectre des anciens opus. Dès lors, la machine
aux morceaux de bravoure est lancé dès le début
et elle n’est pas prête de s’arrêter (ne pas
rater la course poursuite en avion ni la
désintégration de l’hôtel en plein désert :
moments inoubliables). Daniel Craig dans la peau
du personnage est décidément bien crédible et ce
film est fait pour réconcilier les fans déçus par
les successeurs du prestigieux Sean Connery. Ah
oui, à propos du titre : le film ne donne aucune
réponse et de toutes façons, il est
intraduisible, même en anglais.
|
Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal (Steven Spielberg - 2008)
dimanche 01 juin 2008
Tout le monde l’attendait.
Ils l’ont fait. Nous retrouvons avec plaisir et
un peu d’inquiétude le héros de cette saga,
archétype du film d’aventures. Et le résultat
dépasse les espérances avec un bon scénario, même
si l’introduction de forces extra-terrestres peut
prêter à sourire, et de bons acteurs. Certains
prédisent que Shia LaBeouf pourrrait prendre le
relais d’Harrison Ford pour de nouvelles
aventures. En attendant, l’ « ancêtre » est
encore là et nous en profitons pleinement. Tout
ce qui a construit la légende d’Indiane Jones est
présent et le résultat est spectaculaire dans
tous les sens du terme.
|
Harry Potter et L'Ordre du Phénix (David Yates - 2007)
samedi 04 août 2007
Il aura fallu attendre la fin
du quatrième opus pour que tout soit bien en
place et que les choses sérieuses débutent enfin.
Nous avions eu droit à un mémorable duel qui
clôturait "La
coupe de feu". Ici, tout va crescendo
jusqu'à la bataille titanesque dans les
couloirs du ministère de la magie. La trame du
livre est bien respectée malgré les
inévitables coupures inhérentes à une
adaptation au cinéma. Les personnages ne sont
plus des enfants et ils prennent de véritables
initiatives au lieu de subir la loi des
adultes. L'intérêt déjà grand pour cette saga
s'en trouve renforcé. Le prochain opus sera
sans doute moins spectaculaire mais plus
sombre encore et plus onirique. Le final
promet d'être tout simplement grandiose.
|
Pirates des Caraïbes : Jusqu'au bout du monde (Gore Verbinski - 2007)
dimanche 27 mai 2007
Voilà un film extraordinaire
à tous les points de vue et qui doit beaucoup,
mais pas seulement, aux effets numériques. Les
décors sont fabuleux, d'une richesse inouïe
jusqu'au moindre bout de bois; les scènes de
bataille navale sont d'un réalisme incroyable
(encore qu'on ne peut pas vraiment parler de
réalisme ici, étant données la nature des
protagonistes et les conditions dans lesquelles
se déroulent ces combats). Le scénario est assez
complexe car il conte la lutte de la confrérie
des pirates contre les anglais mais sans
manichéisme : au contraire, chaque instant est
prétexte à révéler la trahison de l'un ou de
l'autre. Et l'humour si présent dans les épisodes
précédents ne manque pas, jusqu'au gag qui libère
le spectateur d'une tension extrême. On peut
toutefois s'étonner de la cruauté de la scène
d'introduction, particulièrement violente et
macabre. La fin du film, assez surprenante, en
tous cas inattendue, laisse la place pour une
suite à cette fabuleuse histoire. Bravo !
|
Spider-Man 3 (Sam Raimi - 2007)
dimanche 06 mai 2007
Que dire de ce film ? On
prend les mêmes et on recommence ? Eh bien, non :
des personnages et même Spider-Man à double face
et donc tourmentés, des scènes à grand spectacle
tout simplement grandioses, des effets spéciaux
incroyables. On pouvait penser que Sam Raimi
avait fait le tour, mais ce héros de Comics sans
doute le plus attachant offre tellement de
facettes que le renouvellement est garanti. Bon,
dans la scène finale, le réalisateur aurait pu
nous épargner le drapeau américain et la morale à
deux balles post-World Trade Center.
|
Casino Royale (Martin Campbell - 2006)
jeudi 28 décembre 2006
Pas de doute, il le fait.
Daniel Craig est un James Bond exceptionnel et il
renouvelle un genre qui s'était fourvoyé dans des
scènes d'action invraisemblables et des scénarios
trop accessoirisés. De l'action, il y en a bien
sûr, mais elle est maîtrisée et ne constitue pas
l'essentiel du film. Il y a aussi l'humour
légendaire du personnage qui s'était perdu petit
à petit après la période Sean Connery. Le héros
est ici un personnage débutant, donc fragile et
parfois défaillant, mais c'est aussi ce qui en
fait le charme. Quelques scénes seront
certainement reprises dans les anthologies.
|
Pirates des Caraïbes : Le secret du coffre maudit (Gore Verbinski - 2006)
lundi 14 août 2006
Mais jusqu'où iront-ils pour
nous faire rêver ? Chaque fois que je vois un
film aussi enthousiasmant, je me pose cette
question. Tout dans ce film est absolument
parfait : un scénario en béton armé et plein
d'humour, une mise en scène sans défaut, des
décors grandioses, de très bons acteurs qui
croient en ce qu'ils font. Les maquillages
(l'équipage de Davey Jones !), les cascades et
les effets spéciaux sont tout simplement
extraordinaires. Bref, je n'ai qu'une envie,
c'est de revoir ce film au plus vite... ou la
suite, tournée dans la foulée et qui devrait nous
ravir pareillement. Ah! j'oubliais : attendez la
fin du générique si vous voulez avoir des
nouvelles du chien ;-)
|
Marie-Antoinette (Sofia Coppola - 2006)
dimanche 28 mai 2006
Pauvre Marie-Antoinette! Non
pas à cause du film, mais parce que si ce qu'il
raconte est vrai, cette jeune femme est vraiment
une victime, délaissée par son royal mari et qui
s'est réfugiée dans une vie de plaisirs que son
entourage lui a permis de mener sans que
quiconque semble éprouver le besoin de l'en
empêcher. C'est donc le peuple qui lui a demandé
des comptes bien tardifs et on sait comment ça
s'est terminé. Le film de Sofia Coppola est tout
simplement magnifiquement réalisé malgré des
anachronismes (la musique) mais qui ne choquent
absolument pas, même lorsque ladite musique n'est
plus seulement une illustration sonore mais
accompagne la scène (scène de fête où on se
croirait dans une discothèque; cette scène fait
du reste penser au film Amadeus). Les décors et
les costumes sont fabuleux et tout laisse bien
imaginer que la cour de Versailles vivait dans
une bulle pratiquement hermétique.
|
X-Men 3 : L'affrontement final (Brett Ratner - 2006)
jeudi 25 mai 2006
Cette fois, le personnage
central de cet ultime épisode est Jean Grey qui
réapparaît telle le Phénix avec des pouvoirs
quasi illimités et incontrôlables. Mais Wolverine
continue d'être le pivot de la saga. Les mutants
se partagent toujours en deux camps et
s'affronteront dans un combat final sans merci.
Brett Ratner reprend avec brio le flambeau de
Bryan Singer. Il maîtrise parfaitement un
scénario magistral et les effets spéciaux qui
vont avec et qui sont tout simplement parfaits.
Au final, ce film clos cette saga avec un
véritable feu d'artifice qui laisse pantois.
Surtout, il ne faut pas rater le bonus à la fin
du générique.
|
Da Vinci Code (Ron Howard - 2006)
dimanche 21 mai 2006
Pour qui a lu le livre et a
bien en tête le roman, ce film peut être un peu
déroutant. Les scénaristes ont procédé à des
raccourcis afin de dynamiser le film et ça peut
surprendre, même si après tout ils sont justifiés
par les besoins d'une transcription
cinématographique. Ce qui est dommage par contre,
c'est d'avoir occulté l'importance de certaines
scènes (le souvenir du rite païen) et surtout
d'avoir changé assez radicalement les révélations
sur la famille de Sophie Neveu. Mais ceci dit, ce
film est formidable, très bien construit et
remarquablement interprété. Un excellent film
policier avec plein de rebondissements. Et peu
importe les soi-disants révélations sur la
chrétienté dont de toutes façons tout le monde
s'accorde à dire qu'elles sont de pure invention.
|
Mission: Impossible III (J.J. Abrams - 2006)
dimanche 14 mai 2006
Scénario très bien ficelé,
rythme d'enfer, gadgets électroniques et
déguisement assurent à ce film un succès mérité.
On est scotché devant l'écran pendant deux
longues heures et aucun répit ne nous est accordé
jusqu'au dénouement. Le plus proche de la série
télé du fait de la minutie des opérations, action
et cascades en sus. Ce film est très différent
des deux premiers, encore qu'il a des points
communs avec le premier, et c'est à mes yeux le
meilleur de la série.
|
Harry Potter et La coupe de feu (Mike Newell - 2005)
dimanche 04 décembre 2005
Après chaque nouvel épisode,
je me demande comment ils vont réussir à faire au
moins aussi bien pour le prochain. Et à chaque
fois, je suis bluffé; chaque fois, je suis encore
plus emballé par ce que je viens de voir. Bien
sûr, cette fois ils ont dû vraiment trancher dans
le vif pour loger l'histoire en 2 heures 30, mais
qu'importe : le résultat est vraiment
exceptionnel et enthousiasmant. L'ambiance de
plus en plus sombre des films (sensation qu'on
n'éprouve pas à la lecture des livres) est
finalement parfaitement justifiée par le
traitement cinématographique et elle n'empêche
nullement les scènes plus cocasses, voire drôle.
Le seul reproche qu'on puisse faire, c'est le
doublage des films en français, un peu limite.
Mais ça ne m'empêche pas d'apprécier cette saga
et d'attendre avec impatience la suite (on
commencera par la sortie en DVD).
|
La légende de Zorro (Martin Campbell - 2005)
dimanche 30 octobre 2005
Dans ce film, les apparences
sont bien trompeuses et pendant la première
partie du film, on pourrait l'intituler "La
déchéance de Zorro". Mais l'humour et l'action
qui ponctuent l'histoire font qu'au final, on est
conquis. Tous les acteurs, même ceux qui jouent
une rôle de méchant, sont très bons. Une mention
spéciale pour Adrian Alonso qui interprète avec
brio le fils de Zorro et au cheval Tornado d'une
incroyable drôlerie qui n'enlève rien au film.
|
La Guerre des mondes (Steven Spielberg - 2005)
samedi 09 juillet 2005
Un film absolument magnifique
et terrifiant. Les effets spéciaux sont
extraordinaires et heureusement, ils ne font pas
le film mais sont au service de cette histoire.
Ce film est finalement assez proche dans son
esprit du livre de Wells. De nombreuses scènes ou
concepts du livre sont présents ici, transposés
bien sûr. Spielberg réussit à captiver et rend
très bien le désespoir de la population ne
pouvant apparemment rien contre les envahisseurs
qui vampirisent tout se qui passe à leur
portée.Tom Cruise en anti-héros est très
crédible; il semble réellement perdu et désemparé
même au milieu de la foule qui n'a plus qu'un
seul but : fuir !!!
|