févr. 2008

Odette Toulemonde (Eric-Emmanuel Schmitt - 2007)

Odette Toulemonde
Cette histoire pourrait être d'une banalité affligeante, mais le traitement qu'en fait Eric-Emmanuel Schmitt est tellement original et les acteurs, Catherine Frot en tête, sont tellement justes dans leur rôle, qu'on tient là une excellente comédie, pleine d'entrain et de bons sentiments. Les scènes où Catherine Frot mime les chansons de Joséphine Baker sont jubilatoires. A voir sans aucune retenue.

Shakespeare in love (John Madden - 1998)

Shakespeare in love
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Jacquou le Croquant (Laurent Boutonnat - 2007)

Jacquou le croquant
On ne peut s'empêcher de se rappeler la série télévisée des années 60, mélo-dramatique s'il en est, mais on serait peut-être déçu en la revoyant. Prenons donc ce film pour ce qu'il est : une formidable évocation de la France rurale lors de la Restauration, à une époque où la paysannerie vivait encore dans la misère et sous le joug d'une noblesse ivre de revanche. Gaspard Ulliel est formidable dans le rôle titre et Léo Legrand qui joue son rôle enfant est stupéfiant de naturel.

Les 101 dalmatiens (Stephen Herek - 1997)

101 dalmatiens
Ce remake du merveilleux dessin animé de Walt Disney vaut beaucoup pour la prestation dantesque de Glenn Close qui incarne littéralement son personnage. Les chiots sont tous craquants et on apprécie à leur juste valeur le dressage des animaux même si l'informatique est largement venue à la rescousse. Un moment très plaisant.

Danse avec les loups (Kevin Costner - 1990)

Danse avec les loups
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De battre mon coeur s'est arrêté (Jacques Audiard - 2005)

De battre mon coeur
Romain Duris est un acteur de talent. Il sait jouer sur la sensibilité et la profondeur de ses personnages. Dans ce film, il se donne des airs inquiétants qui laisse accroire qu'il est brutal et arrogant. Mais en fait, son personnage est tourmenté : il a suivi les traces de son père par respect voire par crainte alors qu'en fait, il rêve de tout autre chose. Cette fragilité est palpable tout au long de ce film parfaitement maîtrisé par Jacques Audiard.

Le Serpent (Eric Barbier - 2007)

Le Serpent
Cette histoire de persécution motivée par la vengeance est somme toute assez classique, mais efficace. Le film vaut avant tout pour ses acteurs et plus particulièrement le duo Clovis Cornillac et Yvan Attal. Le suspense est parfaitement réglé jusqu'au dénouement final.

Trois couleurs - Bleu (Krzysztof Kieslowski - 1993)

Trois couleurs - Bleu
Peut-on encore aller de l'avant alors qu'on a tout perdu ? Julie (magnifique et touchante Juliette Binoche) croit que non et décide de couper tous les liens, familiaux et sociaux qui la retenaient encore. L'obstination de ses proches et un enjeu tournant autour d'une partition (travail de composition remarquable de Preisner) vont l'aider à sortir de cette impasse. Kieslowski réalise un premier film très dépouillé, sans discours grandiloquent et magistralement filmé avec des effets parfaitement maîtrisés (gros plans, images dans des reflets) qui lui confère un réel esthétisme.

Les choristes (Christophe Barratier - 2004)

Les choristes
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Les infiltrés (Martin Scorsese - 2006)

Les infiltrés
Dans ce film policier pas comme les autres, chaque camp (et il n'y en a pas seulement deux) a sa taupe et cherche à identifier celle de l'autre. Le déroulement de l'action est assez compliqué à suivre, mais le spectateur n'est jamais vraiment perdu. Au final, on assiste à un déchaînement de violence et d'hémoglobine. Heureusement, tous les acteurs sont très bons et nous entraînent avec brio dans cette action réellement prenante.

Le Patient anglais (Anthony Minghella - 1996)

Patient anglais
Un drame, une histoire vraiment triste, mais les comédiens sont formidables - Kristin Scott Thomas en tête - et la mise en scène est excellente, avec de très belles séquences dans le désert (découverte de la grotte des nageurs, tempête de sable). On suit très facilement le déroulement de l'histoire dont le récit est essentiellement basé sur des retours dans le passé et cette fluidité rend le film particulièrement agréable.

Notre-Dame de Paris (Jean Delannoy - 1956)

Notre-Dame de Paris
Il y a beaucoup de (très) grands films, mais il y a moins de chefs-d'oeuvre comme celui-là. Tout d'abord, il regorge de comédiens tous plus formidables les uns que les autres, sans tomber dans le mercantilisme de productions récentes. Gina Lollobrigida, sublissime Esmeralda, Anthony Quinn, Quasimodo plus vrai que nature et Alain Cuny dont la voix majestueuse fait merveille dans un rôle de personnage aussi tourmenté que peut l'être Frollo. Ensuite, la mise en scène très riche tout en restant sobre et elle rend merveilleusement justice au drame de Victor Hugo.

La route des Indes (David Lean - 1984)

Route des indes
Cette grande fresque sans véritable star du cinéma (Alec Guinness, méconnaissable en faire-valoir) ne démérite pourtant pas. Les acteurs sont bons (excellent Victor Banerjee qui sait montrer les divers aspects de son personnage complexe) et les paysages grandioses du nord de l'Inde sont vraiment magnifiques. Si on pouvait craindre au départ une simple romance exotique comme tant d'autres, le film se ré-oriente tardivement vers une diatribe contre l'attitude colonialiste et arrogante des anglais.