déc. 2005

Moulin Rouge (Baz Luhrmann - 2001)

Moulin rouge
Un film un peu déroutant de prime abord, mais passé cela, une oeuvre magistrale, flamboyante et parfaitement maîtrisée. Un véritable opéra tout à la fois baroque et romantique. L'histoire d'amour est somme toute assez banale, mais elle est transcendée par un traitement cinématographique tout à fait original et par des acteurs exceptionnels.

Le hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)

Le hussard sur le toit
Juliette Binoche illumine ce film et les magnifiques paysages de Provençe font contrepoint à la peur et la mort qui hantent les hameaux. . Olivier Martinez est fougueux à souhait. Par moments, on songe à la "Damnation de Faust" de Berlioz où Faust cours la campagne au milieu des démons, guettant de l'oreille le glas funeste de Marguerite.

A.I. Intelligence artificielle (Steven Spielberg - 2001)

A.I. Intelligence artificielle
Le mythe de Pinocchio vu par Spielberg, transposé dans un futur peuplé de robots. Alors que les robots sont de plus en plus rejetés par les êtres humains, cette ultime création devient la référence de notre civilisation aux yeux des découvreurs de notre planète morte. Un chef d'oeuvre de sensibilité et d'émotion, des images somptueuses et des acteurs inspirés (dont Haley Joel Osment, le héros de "Sixième sens"). Le grand Spielberg a réalisé là l'un de ses meilleurs films sur un sujet contemporain.

Un Indien dans la ville (Hervé Palud - 1994)

Un indien dans la ville
Une excellente comédie, très bien servie par de très bon comédiens. un film comme on les aime pour ne pas se prendre la tête et se divertir.

Star wars, épisode III : La revanche des Siths (Georges Lucas - 2005)

Star wars : La revanche des Siths
C’est l’épisode de toutes les révélations qui vont donner du corps à la première saga. Anakin bascule totalement du côté obscur et devient un seigneur Sith sous le nom désormais célébrissime de « Darth Vador ». Les effets spéciaux sont tout simplement extraordinairement maitrisés (voir par exemple la scène d’ouverture où des vaisseaux spatiaux s’affrontent bord à bord comme un bateau pirate prenant un galion à l’abordage). Les combats sont aussi formidablement orchestrés. Bref, le meilleur épisodes des six qui composent désormais cette saga digne de sa légende.

Firelight, le lien secret (William Nicholson - 1996)

Firelight
Dans la lignée des romans anglais du XIXe, des thèmes modernes comme l'adoption, les mères porteuses, l'euthanasie même, transposés dans l'Angleterre victorienne. Un film lent et un peu triste, mais magnifiquement interprété par Sophie Marceau. Une mention spéciale pour la petite Dominique Belcourt qui joue le rôle de Louisa.

Secrets et mensonges (Mike Leigh - 1995)

Secrets et mensonges
Sous le prétexte de la quête d'une fille pour sa mère alors que tout les sépare, ce film est une peinture sociale de l'Angleterre des années 1990. Il fait honneur au cinéma anglais. Tous les personnages souffrent de ces secrets et de ces mensonges jamais avoués alors que la vérité est si difficile à dire. Les acteurs sont vraiment bons, même si Brenda Blethyn en fait parfois un peu trop.

Charade (Stanley Donen - 1963)

Charade
Des acteurs formidable (bien sûr Cary Grant en tête et aussi la délicieuse Audrey Hepburn) dans une comédie noire de haut vol; un scénario excellent même si le sujet a déjà été exploré par Hitchcock : le résultat est un très bon film qu'on a beaucoup de plaisir à revoir.

Une époque formidable (Gérard Jugnot - 1991)

Un époque formidable
"Salauds de pauvres !" s'écrie l'infirmière agressée dans l'hôpital. Gérard Jugnot ne se contente pas d'être par moment un formidable acteur (Les Choristes), il excelle aussi parfois dans la réalisation. Et dans ce film, il a tout bon, croquant les SDF à la dérive avec une justesse qui est toujours d'actualité. Bref, un très bon film intemporel.

Harry Potter et La coupe de feu (Mike Newell - 2005)

La coupe de feu
Après chaque nouvel épisode, je me demande comment ils vont réussir à faire au moins aussi bien pour le prochain. Et à chaque fois, je suis bluffé; chaque fois, je suis encore plus emballé par ce que je viens de voir. Bien sûr, cette fois ils ont dû vraiment trancher dans le vif pour loger l'histoire en 2 heures 30, mais qu'importe : le résultat est vraiment exceptionnel et enthousiasmant. L'ambiance de plus en plus sombre des films (sensation qu'on n'éprouve pas à la lecture des livres) est finalement parfaitement justifiée par le traitement cinématographique et elle n'empêche nullement les scènes plus cocasses, voire drôle. Le seul reproche qu'on puisse faire, c'est le doublage des films en français, un peu limite. Mais ça ne m'empêche pas d'apprécier cette saga et d'attendre avec impatience la suite (on commencera par la sortie en DVD).

Philadelphia (Jonathan Demme - 1994)

Philadelphie
Un film pathétique et bouleversant, merveilleusement interprété par Tom Hanks et qui lui valu un oscar bien mérité. Deux scènes sont particulièrement poignantes : celle où Andrew Beckett raconte André Chenier à son avocat (Ah, Callas!) et celle où il témoigne au tribunal (on ressent physiquement le malaise qui envahit le personnage). D'une manière générale, la musique est formidablement bien choisie et la scène finale où tous ses parents et amis se retrouvent pour les obsèques est d'une beauté rare. Les images d'Andrew enfant accentuent vraiment le sentiment que cette histoire pourrait être vraie tellement elle est humaine.