Jean-Pierre Sentier

La maison assassinée (Georges Lautner - 1988)

La maison assassinée
Dès le début du film, on imagine que le scénario va nous emmener dans les méandres de la vengeance. Tout semble en place pour que le drame attendu se déroule sous nos yeux. Et puis, patatras! un mystérieux personnage sème le trouble et la mort, laissant le héros, très subtilement joué par Patrick Bruel, désemparé. La terrible vérité sera finalement salvatrice, y compris pour tout un village hanté par ses démons.

Le juge et l'assassin (Bertrand Tavernier - 1975)

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Un face à face extraordinaire de deux personnages que tout oppose, campés par deux acteurs dont il est puéril de vanter le talent. En tâche de fond, les désordres dans la République causés par l’affaire Dreyfus et la rancoeur pas si lointaine de la défaite de 1870, qui conduisent les autorités à privilégier l’ordre salvateur au détriment d’autres valeurs, plus humanistes. Cette « folie », pas si éloignée de celle du personnage magistralement interprété par Galabru, débouchera sur « La Grande Boucherie » de 1914. Seul petit regret : la laïus du réalisateur dans le générique de fin qui fait un parallèle entre les victimes du criminel et les enfants qui meurent dans les usines. Bon, on va dire que c’était dans l’air du temps.