Dany Boon

Bienvenue chez les Ch'tis (Dany Boon - 2008)

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Ce film est taillé pour être le film culte qu’il est devenu. Dialogues et situations sont désopilants, avec des accents de « Dîner de cons » pour ses réparties verbales. On retrouve également les films où Bourvil faisait le pitre à merveille (il a montré qu’il savait faire des rôles plus sérieux). Line Renaud est surprenante dans le rôle d’une mère Ch’ti et elle dénote quelque peu. N’oublions pas qu’elle est née dans ce pays, à Armentière, et donc sa présence est légitime, mais elle a trop de classe pour figurer ici. C’est comme Michèle Morgan ou Carole Bouquet qui ont joué des rôles qui ne leur correspondaient pas. Galabru est au contraire immense malgré la brièveté de sa scène.

Joyeux Noël (Christian Carion - 2004)

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En illustrant un épisode peu connu, mais pas isolé, de la Grande Guerre, ce film démontre que la fraternité entre les Hommes perdure au delà de l’absurdité d’un conflit stérile. Il ne faut pas rater le tout début du film où des enfants récitent des poèmes va-t-en-guerre de l’époque afin de mesurer le fossé qui « semble » séparer ces hommes, soldats comme officiers, qui se font la guerre terrés dans leur trou-à-rat. La reprise du massacre ne pourra évidemment se faire qu’en séparant à tout jamais les protagonistes de cette « scandaleuse » fraternisation. Magnifique interprétation des acteurs, excellents dans leur rôle et très belle mise en scène qui n’insiste pas trop, heureusement, sur les horreurs du conflit (le départ à l’attaque menée par les français au début du film est admirablement bien traitée; la peur viscérale qui saisit les soldats est réellement palpable). A noter les rôles inattendus de Dany Boon qui démontre qu’il peut jouer des rôles tragiques et de Diane Kruger en chanteuse lyrique prête à tout pour sauver son amour et qui a bien du mérite à mimer la grande Nathalie Dessay (son acolyte s’en tire mieux, curieusement).