Près de la poste, il y avait un bazar qui vendait un peu de tout, mais aussi des pétards à mèche. Avec des copains, nous en achetions par paquets pour les faire exploser dans les remparts de la ville. Un jour, j'avais pris avec moi une vieille maquette d'avion toute cassée (un “Zero” japonais je crois) et nous sommes allés la faire exploser. Quelle pétarade !!!

Il y avait deux sortes de pétard : ceux dont on allumait la mèche et ceux dont on frottait une extrémité comme une allumette. Nous avions ensuite quelques secondes seulement pour les lancer. Parfois, il nous explosait dans les mains, souvent parce que nous avions rallumé la mèche déjà consumée aux trois-quarts.

Les pétards qui n'avaient pas explosé étaient récupérés. Nous les cassions en deux et l'astuce consistait à allumer la poudre qui n'explosait pas mais partait dans une gerbe de flammèches. Parfois, cette technique foirait et le pétard nous explosait à la gueule.

Quand j'y repense, je crois qu'on prenait des risques insensés en frôlant l'accident à chaque fois (il n'y en a jamais eu).