Au fil des années, ce passe-temps est vraiment devenu une passion avec un prédilection pour les avions de la seconde guerre mondiale tout d'abord. Plus tard, je me suis mis à faire d'autres genres : bateaux, engins blindés, etc... pour terminer par des figurines Historex représentant les soldats de l'armée de Napoléon Ier.
Un jour où j'étais en vacances à Paris, ma grand-mère paternelle m'a emmené au musée de l'aviation qui était alors à Meudon je crois. J'en suis ressorti tout émerveillé... avec la boîte du Heinkel 111 au 1/72e de la marque Airfix. Imaginez ma joie et mon excitation, ce modèle réduit étant absolument introuvable à Maubeuge, j'en ignorai même l'existence.
Une autre année, je suis allé faire un séjour dans une famille en Angleterre. Ce séjour m'a bien sûr laissé de très bon souvenirs, mais d'autant plus que l'Angleterre était la patrie du modèle réduit et que le moindre supermarché “Woolworth” vendait des maquettes si attirantes que je savais plus où donner de la tête. Et en plus tellement bon marché! J'en suis revenu avec un sac rempli de ces boîtes magiques.
Mais le plus grand choc que j'ai subi fût à l'occasion d'une exposition de modèles réduits à Spa en Belgique où des amis m'avaient emmené. C'était le tout début de la mise en scène des maquettes dans un petit décor appelé diorama. Jusqu'à présent, dans les revues, les maquettes qui étaient présentées étaient comme “sorties d'usine”. A Spa, j'ai vu des réalisations époustouflantes où les véhicules étaient salis exprès, ce qui leur conférait un réalisme extraordinaire.
Dans les revues spécialisées, cette tendance est devenue la règle et je m'y suis essayé avec un plaisir renouvelé, malheureusement sans atteindre la quasi-perfection dont étaient capables certains spécialistes. Malgré tout, j'en ai tiré de grandes satisfactions qui allaient au delà du simple montage d'une banale maquette.
Plus tard, je me suis particulièrement intéressé aux navires militaires : vaisseaux de rang sous Louis XIV, navires cuirassés, frégates modernes, etc... Cet intérêt ne s'est pas seulement manifesté dans les modèles réduits que je pouvais contruire. J'ai également compulsé de nombreux ouvrages encyclopédiques, certains en anglais, des récits historiques ainsi que des revues dont la revue "Defense" de l'OTAN. Je m'étais constitué une véritable encyclopédie de l'évolution de la marine de guerre depuis la fin du XIXe siècle.
Un jour, alors que je m'étais aventuré jusqu'à Mons en Belgique, à quelques kilomètres de là, je suis tombé en arrêt devant la vitrine d'une boutique qui vendait des figurines Historex. Je ne connaissais pas cette marque à l'époque; les seules figurines que j'avais pu peindre jusqu'alors étaient des soldats qui accompagnaient mes modèles réduits. Cette découverte a été un véritable choc tellement ça dépassait tout ce que j'avais déjà vu. J'en achetai une et sitôt rentré à la maison, je m'y suis attelé. Je dois avouer que je l'ai complètement ratée car je voulais la traiter avec mes méthodes complètement inadaptées. Mais qu'importe : c'était une nouvelle ère qui s'était ouverte pour moi. Et le plaisir que cette nouvelle passion me procurait était entretenu par la visite d'expositions spécialisée comme celle de Sèvres.
Je n'ai pas conservé grand-chose de cette époque. Quelques figurines Historex que j'ai eu la patience et le temps de terminer et une maquette du Rafale de Dassault qui figure en bonne place dans une vitrine. Mais chaque fois que je vais dans un magasin de jouets avec mes enfants, je ne peux m'empêcher d'aller voir le rayon des maquettes...