Pendant quelques temps, nous venions aussi à Arcachon au
moment des vacances de printemps.
Le temps qu'il y faisait ne permettait pas de profiter de
la plage, même sans se baigner, mais nous faisions des
promenades en forêt très vivifiantes.
Il faisait alors beaucoup plus froid qu'en été et aussi
plus humide car il pleuvait régulièrement. Nous ramassions
des pommes de pin tombées et nous faisions de bons feux de
cheminée. Mais ça ne suffisait pas et il fallait mettre le
chauffage en route. La villa était équipée d'une vieille
chaudière au charbon qu'il fallait alimenter assez souvent.
Une année, je m'étais beaucoup amusé en me portant
volontaire pour cette tâche et j'en étais assez fier ma
foi.
Et puis, dans ce temps-là, les vacances coïncidaient avec
le jour de Pâques. Ce jour là, Tante Jeanne nous préparait
son fameux gâteau en forme d'agneau pascal et bien
sûr, ma mère et ma grand-mère cachaient des oeufs en
chocolat ou en sucre dans le jardin et nous devions
les récolter.