La villa de mes grands-parents était située aux Abatilles; mais de l'autre côté de la rue, c'est le Moulleau, et plus loin encore, on arrive au Pyla et à sa dune.

La ville d'Arcachon est à 5 kilomètres alors que le centre du Moulleau est seulement à 1 kilomètre. C'est donc tout naturellement que nous profitions de cette proximité relative pour quelque promenade.

La rue Edouard de Luze

Nous remontions généralement la rue Edouard-de-Luze pour récupérer l'avenue du parc que nous longions jusqu'en ville. Ce chemin était plus agréable malgré la circulation automobile car plus ombragé que par le boulevard de la côte d'argent; et même à 4 ou 5 heures de l'après-midi, c'était souvent le cagnard en plein été.

Pain frais

Par contre, le boulevard était le passage obligé en fin de mâtinée lorsqu'un volontaire se chargeait du ravitaillement en pain frais. Il y avait une très bonne boulangerie de l'autre côté de la route - elle y est toujours après un passage à vide - et nous y trouvions du très bon pain. Lorsque, gamin, j'accompagnai ma grand-mère à la messe tôt le dimanche matin, il nous arrivait d'y passer au retour pour ramener du pain frais pour le petit-déjeuner; les lève-tôt devaient se contenter de biscottes.

Au delà des arbousiers


L'avenue du parc redescendait jusqu'à l'allée des arbousiers qui rejoignait la plage. On continuait notre chemin en longeant les belles propriétés du bord de mer; de la route, on ne voyait même pas les maisons tant les terrains étaient étendus. Nous arrivions alors à un carrefour qui rejoignait la route passant en bas de notre rue. Il y avait là un petit bureau de poste avec une cabine téléphonique, très pratique car nous n'avions pas le téléphone à la villa. Il y avait aussi une petite épicerie qui rendait bien des services; quand elle a fermé, nous dûmes aller beaucoup plus loin pour nous dépanner quand quelque chose manquait.

Arrivée au centre-ville


Nous continuions alors notre chemin; le centre du Moulleau était maintenant tout près et l'environnement devenait plus urbain que sur la première partie du parcours.

Premières boutiques

A gauche, un peu en retrait de la route, il y avait quelques magasins intéressants pour moi : une librairie pas mal fournie en livres de poche, un magasin où je trouvais des accessoires de plage ou de pêche et qui faisait aussi dépôt pour les pellicules photos à développer.

Notre-Dame des passes

Plus loin sur la gauche, une rue assez large menait à l'église Notre-Dame-des-Passes, charmant édifice à deux clochers perché sur la hauteur. De là, on a une vue magnifique sur le front de mer et sur le bassin.

Chez Momus

Encore un peu plus loin sur la droite, il y avait notre principal objectif lorsque nous nous rendions au moulleau : "Momus", un glacier traditionnel qui faisait de succulentes glaces avec un grand choix de parfums. Selon la saison, on pouvait aussi y déguster des gaufres.

Vers la jetée

En tournant à droite après Momus, on arrivait à l'ancienne jetée qui servait d'embarcadère pour des promenades en pinasse. Il y a quelques années maintenant, cette jetée tombant en ruine, ils l'ont reconstruite à côté de l'ancienne. Désormais, elle est dans le prolongement de la rue qui vient de l'église, offrant certainement une perspective encore plus belle, mais qui a certainement causé du tort aux commerçants qui se trouvaient sur le chemin de l'embarcadère, dont le glacier "Momus" et aussi un magasin d'articles de plage pas mal achalandé.

Sur la route du Pyla

Poursuivant notre chemin vers le Pyla, il y avait un cinéma où nous allions quelques rares fois et aussi un golf miniature très prisé.