La villa Iruskia est située à l'angle de l'allée Edouard de Luze et de l'allée Alfred de Musset. De ce côté de la rue, nous sommes aux Abatilles; de l'autre côté, c'est le Moulleau.

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En remontant l'allée Edouard de Luze, il suffit de traverser le boulevard de la côte d'argent (Avenue du Parc) et de descendre la dune par un escalier pour finalement se retrouver sur la plage.

Arrivée à la Villa

Avec mes parents, nous arrivions au petit matin à Arcachon, soit que mon père ait conduit toute la nuit depuis Maubeuge avec une halte chez ma tante à Meudon, soit que ayons pris le train couchettes à Paris et récupéré la voiture à Bordeaux.

Le moment le plus agréable après un voyage éprouvant, c'était l'odeur des pins lorsque nous franchissions le portail de la villa.

La maison était sise sur un vaste terrain boisé tout autour avec des pins, des chênes et des mimosas pour l'essentiel. La maison s'élevait au centre du terrain, entourée d'une allée de sable et gravier pas forcément bien entretenue et pleine de nids de poule.

Du reste, une des premières choses que nous faisions après notre arrivée était de ratisser les aiguilles de pin qui recouvraient les allées.

Dans la maison

La terrasse

L'entrée de la villa se faisait par un petit escalier de pierre débouchant sur la terrasse. On entrait dans la maison par le salon-salle à manger par l'une ou l'autre des porte-fenêtres à deux battants. A gauche, sur cette même terrasse, on dressait une table qui servait aux déjeuners lorsqu'il faisait beau.

Le salon

Au milieu de l'immense salon se trouvait une grande table en bois autour de laquelle nous prenions généralement les repas du soir ou si le temps ne se prêtait pas à un déjeuner dehors. Deux immenses buffets étaient disposés de chaque côté de la pièce; dans celui posé le long du mur extérieur entre les porte-fenêtres, on rangeait la vaisselle; dans l'autre posé entre l'escalier qui menait à l'étage et la porte de la cuisine, on entreposait de vieux livres qui avaient sans doute appartenus à mes aïeux et aussi du linge de table.

A gauche, il y avait une immense cheminée qui avait dû servir dans le temps mais qui était désaffectée. Dans l'autre partie de la pièce, ma grand-mère avait disposé des fauteuils, ce qui aménageait un coin salon. Dans le coin, il y avait un sofa qui pouvait servir de lit d'appoint lorsque nous étions vraiment nombreux dans la villa (il est arrivé qu'en plein été nous soyons plus de trente personnes, y compris les enfants).

A droite, une double porte qu'on laissait fermée débouchait sur une autre pièce qu'on avait aménagée en chambre à coucher avec une cheminée en état de marche celle-là et où nous prenions plaisir à brûler des pommes de pin.

La cuisine

Entre cette double-porte et le sofa, une porte simple donnait un accès aux pièces situées à l'arrière de la maison : une petite terrasse qu'on avait fermée pour aménager une chambre avec deux lits posés sur des banquettes de pierre, un cabinet de toilette et la cave. Plus loin se trouvait la très grande cuisine avec son sol carrelé (tout le reste de la maison était recouvert de parquet).

Entre la cuisine et le salon qu'on rejoignait par l'autre côté, il y avait une annexe de la cuisine avec un grand buffet et un lavabo où nous lavions la vaisselle à la main. Cette annexe permettait d'accéder à deux petites chambres dont l'une fût un temps occupée par "Tante Jeanne" qui était au service de ma grand-mère depuis tellement longtemps qu'elle faisait quasiment partie de la famille.

A l’étage

On accédait donc à l'étage par un escalier en bois à deux volées : quelques marches pour atteindre un petit palier, puis la volée principale. Sur un pan de mur à ce palier, une carte du bassin y était épinglée; nous ne manquions jamais de parfaire notre connaissance des lieux en y faisant une halte.
Tout en haut de l’escalier, curieusement, une espèce de petit portail permettait de fermer l'accès à l’étage. Un grand palier sur la droite longeait l'escalier pour desservir les 6 chambres, dont 4 d’entre-elles disposaient d’un cabinet de toilette. Tout du long de ce palier, on disposait de grands placards.

Les chambres

D’une manière générale, dans la villa, chaque famille avait sa chambre réservée quand ils venaient en vacances. A mes parents, la grande chambre du bas, attenante au salon. Mes grands-parents ainsi que mes oncles et tantes logeaient à l’étage.
Les deux chambres principales étaient situées juste au dessus du salon. Elles se partageaient une grande terrasse et donnaient sur la façade de la maison.
A gauche, la chambre de mes grands-parents où mon grand-père est décédé à la fin de l'été 1963; elle était attenante à une salle de bain hors d’usage depuis longtemps faute d’entretien, hormis un petit lavabo. La chambre n’était pas grande à première vue, mais il y avait un grand lit et deux armoires et aussi une cheminée.
La chambre à côté était plus grande et avec moins de mobilier. En continuant sur le palier, une troisième chambre était située au dessus de la cuisine et donnait sur le jardin à l’arrière de la villa. En revenant vers l’escalier, sur la droite, un petit escalier de quelques marches desservait 2 autres chambres. Celle du fond était située à l’angle de la villa avec une fenêtre donnant sur le devant de la villa et une autre donnant sur le côté sud de la maison. L’autre chambre était toute petite et biscornue.
Quand la famille s’est agrandie avec la naissance de mes cousins et cousines, il a fallu s’arranger pour loger tout le monde, même dans un confort précaire. Il est arrivé que nous logions à plus de 30 personnes, avec beaucoup de jeunes enfants. Quand nous avons grandi, l’espace est vraiment devenu trop restreint et certains ne venaient plus.
Pourtant, il a fallu trouver quelque espace pour passer la nuit. Ainsi, deux pièces à côté de la cuisine et qui servaient pour l’une d’elles à loger Tante Jeanne ont-elles était réaménagées pour notre usage au départ en retraite de celle-ci. Sur le côté sud de la villa, il y avait une petite terrasse couverte avec juste deux bancs en ciment; elle a était fermée et des lits y ont été disposés sur les bancs. C’était sommaire, mais cela permettait de loger deux autres personnes. Enfin, la plus spectaculaire a été la transformation du garage. De toutes façons, nous n’y rangions pas les voitures, juste quelques bateaux et autres accessoires. Il a donc été transformé en une très grande chambre avec un cabinet de toilette et qui pouvait accueillir toute une famille.