Balançoire
Dans le jardin de la villa, un arbre pas immense avait
une grosse branche à 2 mètres de hauteur. L’ensemble
nous paraissait suffisamment solide pour supporter
notre poids. Nous avions alors accroché une belle
corde, genre écoute d’un bateau et nous avons ainsi
réalisé une balançoire, un coussin faisant office de
siège.
La barque de grand-père
Grand-Père avait fait l’acquisition d’une barque.
C’était une bonne grosse barque en plastique, bien
lourde qu’on manoeuvrait avec des rames latérales ou à
la godille. Elle avait la coque jaune et l’intérieur
était blanc avec des bancs en bois.
Bien sûr, nous étions - au début du moins - trop jeunes pour la manoeuvrer et c’était nos oncles qui s’en chargeaient. Nous traversions alors le bras de mer qui séparait la plage du grand banc de sable à quelques coudées de là. Là, nous pillions les montagnes de coquillage vides que la marée nous apportait.
Bien sûr, nous étions - au début du moins - trop jeunes pour la manoeuvrer et c’était nos oncles qui s’en chargeaient. Nous traversions alors le bras de mer qui séparait la plage du grand banc de sable à quelques coudées de là. Là, nous pillions les montagnes de coquillage vides que la marée nous apportait.
Sur le banc de sable
La plage que nous fréquentions était intéressante à
toute heure. Soit c’était marée haute et nous nous
amusions à plonger du perret dans l’eau qui arrivait
parfois très haut lors des grandes marées. Soit c’était
marée basse et alors à nous les coquillages (vides pour
nos collections), les petits crabes ou les gros vers de
sable que nous chassions pour la pêche.
La marée basse, à la condition que nous arrivions à la plage au bon moment, découvrait un grand banc de sable bien propre avec de nombreuses flaques où les crevettes y proliféraient et nous y trouvions des tas de coquillages dont nous nous émerveillions en les ramassant. De l’autre côté, il était très agréable d’aller se baigner car la mer était plus propre que sur la plage avec moins d’algues et autres choses que je n’aimais guère.
On pouvait y aller à pied en passant par Péreire, mais ça prenait du temps et le temps était compté à cause de la marée qui remontait et le recouvrait très vite. Ceux qui n’avaient pas peur de se baigner pouvait s’aventurer à pied en passant par les petits bancs qui rejoignaient le grand, quitte en certains endroits à se mouiller un peu plus. Parfois, on disposait d’une embarcation - une barque par exemple - et c’était alors l’expédition de groupe sous la surveillance d’oncles et de tantes.
La marée basse, à la condition que nous arrivions à la plage au bon moment, découvrait un grand banc de sable bien propre avec de nombreuses flaques où les crevettes y proliféraient et nous y trouvions des tas de coquillages dont nous nous émerveillions en les ramassant. De l’autre côté, il était très agréable d’aller se baigner car la mer était plus propre que sur la plage avec moins d’algues et autres choses que je n’aimais guère.
On pouvait y aller à pied en passant par Péreire, mais ça prenait du temps et le temps était compté à cause de la marée qui remontait et le recouvrait très vite. Ceux qui n’avaient pas peur de se baigner pouvait s’aventurer à pied en passant par les petits bancs qui rejoignaient le grand, quitte en certains endroits à se mouiller un peu plus. Parfois, on disposait d’une embarcation - une barque par exemple - et c’était alors l’expédition de groupe sous la surveillance d’oncles et de tantes.
A table
Au moment de passer à table à l’heure du déjeuner, tout
le monde était dispersé dans la maison, dans le jardin.
Souvent, certains d’entre nous étaient même encore à la
plage, ce qui mettait notre grand-mère hors d’elle.
Pour rameuter tout ce petit monde, nous avions un gong de table miniature suspendu sur un pied. Il était en cuivre et représentait la tête d’un bonhomme fumant la pipe. Notre plus grande joie était d’avoir l’honneur de le faire sonner avec son petit marteau, une boule de la taille d’une bille montée sur un manche. Bien manoeuvré, on l’entendait même en haut de la dune. Ceux qui remontaient de la plage s’empressaient alors de regagner la villa.
Pour rameuter tout ce petit monde, nous avions un gong de table miniature suspendu sur un pied. Il était en cuivre et représentait la tête d’un bonhomme fumant la pipe. Notre plus grande joie était d’avoir l’honneur de le faire sonner avec son petit marteau, une boule de la taille d’une bille montée sur un manche. Bien manoeuvré, on l’entendait même en haut de la dune. Ceux qui remontaient de la plage s’empressaient alors de regagner la villa.
Feu d'artifices
Pralines de Valence
Tante Jeanne les ajoutait à la crème de ses îles flottantes et moi et mes cousins nous les disputions.
21 juillet 1969
Cette année-là, ma grand-mère a loué un poste de
télévision. C'était absolument exceptionnel car de
mémoire, je n'ai jamais vu de télévision à Iruskia sauf
cette année. Il faut dire que l'événement attendu était
réellement exceptionnel : l'alunissage d'un engin
spacial sur la lune.
Le 21 juillet donc, nous étions tous devant le poste de télévision pour suivre cette aventure incroyable et magnifique. Songeons un instant que le premier engin Spoutnik n'a été envoyé a été dans l'espace que 12 ans plus tôt et il était dû aux russes. Et le premier vol habité n'a eu lieu qu'en 1961, toujours du fait des russes avec Gagarine comme cobaye. En 12 ans seulement, les américains ont plus que rattrapé leur retard : ils ont mis une claque à leurs adversaires du bloc de l'est, entamant une course poursuite dans la conquête de l'espace qui s'est terminée 20 ans plus tard par l'effondrement du bloc soviétique comme s'il n'avait été qu'un château de cartes.
Le 21 juillet donc, nous étions tous devant le poste de télévision pour suivre cette aventure incroyable et magnifique. Songeons un instant que le premier engin Spoutnik n'a été envoyé a été dans l'espace que 12 ans plus tôt et il était dû aux russes. Et le premier vol habité n'a eu lieu qu'en 1961, toujours du fait des russes avec Gagarine comme cobaye. En 12 ans seulement, les américains ont plus que rattrapé leur retard : ils ont mis une claque à leurs adversaires du bloc de l'est, entamant une course poursuite dans la conquête de l'espace qui s'est terminée 20 ans plus tard par l'effondrement du bloc soviétique comme s'il n'avait été qu'un château de cartes.
Le phonographe et le poste de radio
Dans un coin de la villa, j'ai retrouvé un vieux
phonographe pour disques 78t ainsi que quelques
disques. Ce phonographe n'avait même pas besoin
d'électricité pour fonctionner : il suffisait
de tourner la manivelle. Il faut dire qu'une face ne
durait pas très longtemps et ça suffisait. Le son
n'était pas extraordinaire, mais je me suis régalé en
écoutant Louis Amstrong.
Une autre fois, j'ai retrouvé un vieux poste de radio à lampes. Il ne fonctionnait presque plus, mais j'ai tout de même réussi à capter quelques programmes musicaux.
Une autre fois, j'ai retrouvé un vieux poste de radio à lampes. Il ne fonctionnait presque plus, mais j'ai tout de même réussi à capter quelques programmes musicaux.
Clubs de plage
Pendant quelques années, des clubs s'étaient installés
sur la plage des Abatilles. On pouvait y prendre des
leçons de natation, mais le plus amusant étaient les
jeux qu'ils organisaient l'après-midi; on y gagnait des
compilations du "Journal de Mickey" ou de "Pif Gadget"
ainsi que pleins de goodies publicitaires qui faisaient
notre joie.
Cacahouètes, bonbons, chocolats glacéééés !
L'après-midi, nous allions à la plage vers 5 heures
pour éviter la grande chaleur et les colonies de
vacances. Après la baignade, lorsque la marée était
haute, nous jouions sur la "plage du haut" dans le
sable fin et brûlant. A ce moment, un vendeur ambulant
passait pour vendre des friandises et autres esquimaux.
Nous sollicitions alors nos parents ou grand-mère et
nous achetions le plus souvent des cacahouètes. Je me
souviens que je les mangeais toutes entières avec
l'écorce !
Pierre-Jean
Nos cousins Aletru invitaient parfois un prêtre proche
de leur famille qui se prénommait Pierre-Jean. Il
faisait de coeur partie de la famille et il a marié
quelques uns d'entre-nous. Il était aussi présent à
l'enterrement de Grand-mère. Pierre-Jean était un homme
d'une très grande ouverture d'esprit, sportif et donc
pour tout dire, très sympa.
Un jour, il a fait sensation en arrivant à Arcachon à moto. Moi, ma soeur et ma cousine Marianne avons profité de l'occasion pour la jucher. Je crois me rappeler que ma cousine s'est légèrement brûlé la jambe en touchant le pot d'échappement encore chaud.
Un jour, il a fait sensation en arrivant à Arcachon à moto. Moi, ma soeur et ma cousine Marianne avons profité de l'occasion pour la jucher. Je crois me rappeler que ma cousine s'est légèrement brûlé la jambe en touchant le pot d'échappement encore chaud.
Premiers pas en Solitaire
Mon père nous avait acheté un petit voilier
d'apprentissage, un "Solitaire" et nous l'avons étrenné
un jour de forte mer et de grand vent. Je n'étais pas
très à l'aise, mais comme j'étais l'aîné, c'est moi qui
dût m'y coller. Evidemment, j'ai chaviré et le stick de
la barre s'est pris dans mon pull. Tout s'est bien
terminé, mais ça a un peu refroidi mon enthousiasme.
Par la suite, j'ai tout de même fait quelques balades
et même une petite régate au Pyla avec des cousins. Par
contre, ça ne m'a pas donné l'envie d'utiliser des
bateaux plus grands et plus sportifs, contrairement à
mon frère qui continue même d'en faire régulièrement.
24 heures à la voile
Je ne suis pas un fana de la voile et je dois être le
seul dans ce cas dans la famille. Malgré tout, j'ai
participé à une course se déroulant pendant 24 heures
(maintenant, c'est 18 heures) dans le bassin
d'Arcachon. L'équipage était assuré par mes oncles,
frères de ma mère, sur le "Corsaire" de l'un
d'entre-eux. La course s'est déroulée sans anicroche et
nous sommes même arrivés premiers dans notre catégorie.
Au retour, je tanguais en marchant sur la terre ferme.
J'ai eu le droit de conserver la coupe...jusqu'à ce
qu'elle soit remise en jeu. Quelle fierté !
Jeux d'indiens
Dans le jardin, il poussait également quelques bambous.
Avec les branches de mimosas, nous fabriquions des arcs
et avec les bambous nous faisions les flèches. Il n'y
avait aucun danger car les arcs n'étaient pas assez
puissants pour causer du mal; mais ils fonctionnaient
et ils complétaient à merveille nos panoplies
d'indiens.
Tornade sur le bassin
Le 4 août 1970, c'est une véritable tornade qui s'est
abattue sur le bassin d'Arcachon. Nous étions partis
nous promener au Moulleau et sur le chemin du retour,
avisant le ciel devenant très sombre, nous avons pressé
le pas pour rentrer au plus vite. A peine arrivés à la
villa, le vent s'est levé avec une rare violence. La
pluie “tombait” à l'horizontale. Sans électricité, nous
avons attendu plusieurs heures que la tempête se calme.
Le lendemain, le bassin offrait un spectacle de
désolation. Plusieurs bateaux de plaisance s'étaient
fracassés sur le rivage, emportés par le vent ou
pulvérisés sur place. Des pins avaient été enroulés
comme un tire-bouchon et arrachés à 3 mètres du sol.
Nous apprîmes dans la presse locale que des campings
avaient été ravagés, faisant quelque victimes.
Mon grand-père
Parmi les très rares souvenirs de mon grand-père, je me
souviens que je l'aidais, du haut de mes 5 ans,
lorsqu'il s'occupait du jardin de la villa. En fait de
jardin, c'était plutôt une jungle envahie par les
mimosas et les acacias. Malgré tout, on arrivait à
faire pousser des fleurs (des glaïeuls pour
l'essentiel) dans des plate-bandes aménagées autour de
la maison. Mon grand-père se servait d'une vieille
brouette en bois qu'on a conservée bien des années
après son décès jusqu'à ce qu'elle soit littéralement
en miettes. Cette brouette servait aussi bien à
l'entretien du jardin qu'à nos jeux.