Heredis X

La version testée du logiciel Heredis X est la version 10.1.4
Démarrage

Au démarrage de l’application, une fenêtre propose diverses options pour commencer :
- Création d’un nouveau fichier
- Ouverture d’un fichier récent
- Ouverture d’un fichier Heredis X ou un fichier GEDCOM
- Ouverture d’un des fichiers trouvés par la fonction de recherche du logiciel parmi les fichiers de votre disque. La recherche est rapide et
le résultat est présenté dans un menu déroulant qu’il peut être laborieux d’explorer si vous avez de nombreux fichiers (ça peut être le cas avec des fichiers GEDCOM)

Le logiciel est fourni avec une aide en ligne au format HTML,
mais cette aide n’est pas disponible à partir du menu Aide du logiciel. Par contre, des bulles d’aide apparaissent lorsqu’on survole les boutons de l’interface ; ces bulles d’aide sont débrayables.

A l’ouverture du fichier, le logiciel revient toujours sur la fiche du SOSA 1 (le personnage central de la généalogie ou « de cujus ») ainsi que ses deux parents (les SOSA 2 et 3). À tout moment, on peut redéfinir quel est le « de cujus » de la généalogie étudiée.

Présentation de l’affichage

L’écran est divisé en 4 zones :
- En haut à droite, la zone principale du noyau familial où figurent le personnage central et ses parents
- En dessous, à gauche les conjoints et à droite, les enfants du personnage central
- En haut à gauche, les personnages liés au personnage central : parents, témoins, etc.
- En bas à gauche, une fiche résumé du personnage sur lequel on a cliqué à partir des autres zones.

Navigation dans l’arbre généalogique

La fiche résumé contient des liens cliquables qui permettent de naviguer dans l’arbre généalogique ; à ce moment, tout l’écran est modifié pour présenter le personnage lié comme personnage central.

On peut aussi faire glisser et déposer un lien sur l’espace central, ce qui a pour effet d’en faire le personnage central.

Ce principe de navigation est très souple ;
en contrepartie, on a vite fait de se perdre dans les méandres d’arbres un peu complexes et il manque la possibilité de revenir en arrière dans la navigation.

On peut aussi utiliser l’arbre dynamique pour naviguer parmi les ascendants ou les descendants du personnage de départ ou de ses collatéraux.

Saisie des données

Les informations affichées ne sont pas directement modifiables ; il faut passer par un écran de saisie pour le faire. Ce principe de saisie protégée évite le risque de modifier accidentellement une donnée.

On accède à la fenêtre de saisie d’un individu en cliquant sur l’onglet « Saisie Individu » Les informations qu’on peut saisir sont très complètes : nom, prénom, profession et tous les événements habituels avec date, lieux, notes, sources et médias.
Par contre, il ne semble pas possible de changer le sexe d’une personne dès qu’elle est liée par une union avec une autre personne, même s’il n’y a pas d’enfants ; pourtant, il m’est arrivé d’avoir confondu le sexe de deux personnes mariées.

La saisie d’un nom ou d’un lieu fait automatiquement appel au dictionnaire afférant : on frappe les premières lettres et dès qu’on sort de la rubrique avec la touche [TAB], une fenêtre apparaît pour afficher les choix possibles. On peut aussi invoquer manuellement le dictionnaire. On choisit alors un nom déjà dans la liste ou on crée une nouvelle entrée.

Le logiciel accepte à peu près toutes les formes de saisie des dates : exactes ou approximatives et dans le calendrier de son choix : grégorien, julien, républicain ou hébraïque. Un onglet « Calendrier » permet d’afficher la date saisie dans les différents calendriers.

Le logiciel contrôle la cohérence des dates saisies par rapport à l’âge des individus au moment des événements : par exemple, un enfant avant l’âge de 15 ans. L’icône de contrôle de cohérence clignote un bref instant, puis se fige au rouge. Une option du module de recherche permet de retrouver tous ceux dont le contrôle de cohérence est positif ou négatif ;
avec parfois des résultats inattendus :
- un individu décédé le 15/10/1895, par exemple, et inhumé en 1895, sans autre précision, sera indiqué comme inhumé avant son décès !
- une incohérence sera indiquée pour une mère ayant eu des jumeaux que Heredis indiquera comme trop rapprochés


Ce contrôle de cohérence est débrayable et configurable dans les préférences.

Le choix des événements se fait dans un menu déroulant copieusement garni ;
trop peut-être : il déborde de l’écran en 1024x768. On peut choisir l’événement générique auquel on donne ensuite le titre qu’on veut, ce qui étend à l’infini les possibilités.

On dispose aussi de raccourcis paramétrables via le menu Outils : on définit le raccourci et le texte qui lui est associé ainsi que le type de rubrique où ce raccourci est utilisable ; il suffit alors de taper ce raccourci, puis un espace ou un signe de ponctuation fait apparaître le texte associé.
Par contre, ces raccourcis doivent être entrés un par un ; un mode de saisie automatique eut été bienvenu: on tape les premières lettres et le logiciel complète automatiquement la saisie tout en laissant la possibilité d’outrepasser ce choix.

Pour la saisie des sources, on passe systématiquement par le dictionnaire des sources à partir duquel on peut retrouver une source déjà créée ou en saisir une nouvelle, avec de nombreuses rubriques très détaillantes. Ce mode d’affectation d’une source est très simple quand elle se réfère précisément à la personne.
Elle l’est moins quand il s’agit d’une source plus générale, par exemple un arbre généalogique en ligne sur un site Web, et qu’il faut l’associer à une multitude de personnages ; il eut fallu permettre un accès direct aux dernières sources utilisées, sans passer par le dictionnaire.

Toujours à propos des sources : elles sont forcément rattachées à un événement.
Le logiciel ne permet pas d’attacher une source à une personne.

Chaque personnage ainsi que chaque couple disposent d’une note individuelle.
Malheureusement, cette note ne peut être affichée que dans une fenêtre séparée et pas directement sur l’écran ; c’est bien dommage. Le texte de cette note peut être agrémenté d’attributs typographiques : couleur, graisse, soulignement, etc. comme dans un petit traitement de texte intégré.

Tous les enfants du personnage central apparaissent en caractères italiques dans la même liste. Il faut cliquer sur l’un des conjoints pour que les enfants du couple soient distingués ; ils sont alors affichés en caractères pleins.
Cette présentation est un peu confuse et il aurait été préférable de séparer les enfants des différents mariages : un simple de trait de séparation aurait suffi à améliorer la lisibilité.

Les conjoints et enfants qui ont un lien direct dans l’ascendance ou la descendance du « de cujus » sont clairement indiqués avec un symbole spécial. Le sexe des conjoints ou des enfants est aussi indiqué : un rond bleu pour les garçons, un rond rouge pour les filles.

On peut ajouter des documents multimédias (images, sons, séquences vidéo et même PDF ; en fait, tous les médias gérés par Quicktime) qu’il est possible de dater et d’annoter. Pour les individus, le rattachement des documents se fait directement sur l’écran principal. Pour les documents liés aux événements (naissance, mariage, etc.), il faut passer par les écrans de saisie, par le gestionnaire des media ou par les dictionnaires

Les lieux, les patronymes, les sources et dépôts d’archives peuvent être chacun agrémentés de documents multimédias. On y accède via les dictionnaires du menu Outils.

À noter que Heredis ne reconnaît pas les noms longs de fichiers qui sont affichés sous une forme raccourcie, un peu à la manière de MS-DOS avec les noms longs de Windows ; heureusement, Heredis ne semble pas perdre le lien vers le document s’il est renommé.

En plus des rubriques qu’on trouve habituellement dans tous les logiciels de généalogie, il est possible d’en définir soi-même une dizaine via les préférences du logiciel, chacune pouvant être associée à un mot-clé GEDCOM. Cette association est automatiquement établie par le logiciel lorsqu’on importe un fichier GEDCOM.
Mais le mot-clé ne peut être choisi que dans un menu prédéfini et il n’y a que 9 mots-clé pour 10 rubriques.

Recherches

Heredis propose plusieurs modules de recherche :
- Recherche par nom et prénom
- Recherche d’un numéro SOSA donné
- Recherche multicritères sur les individus ou les unions. On peut combiner plusieurs critères et lancer la recherche sur tout le fichier ou sur la sélection courante pour l’affiner. On peut aussi lancer une nouvelle recherche et cumuler le résultat avec la sélection courante.
Ce n’est pas très intuitif car l’ensemble des critères n’est alors pas visible et l’on risque d’abîmer la sélection et devoir tout recommencer. Heureusement, on peut enregistrer les critères dans ce que Heredis appelle une présélection.
- Recherche d’ancêtres communs entre deux personnes à choisir.
Dommage que le personnage central ne soit pas présélectionné.
- Actes à rechercher. Les sources peuvent être marquées pour se rappeler qu’on doit rechercher l’acte ; ce module permet de lister ces actes à recherche, classés par types et triés par communes ou par noms.
Il eut été préférable de regrouper par communes pour voir d’un coup d’œil tous les actes à y rechercher.

Sorties graphique d’arbres

Heredis offre de multiples possibilités pour éditer des arbres généalogiques très élaborés : arbres d’ascendance ou de descendance, arbres mixtes, arbres en éventails.

Chaque type d’arbre possède de nombreuses options de présentation : couleurs, forme des cases, présentation des données. Une option doit permettre d’éviter qu’une case se retrouve à cheval entre 2 pages.
Malheureusement, ce n’est pas toujours efficace.

Les arbres sont figés une fois construits ; c’est une image qu’il n’est pas possible de retoucher en déplaçant des cases, par exemple.

L’arbre 3D : Je n’ai pas pu tester la nouveauté de cette version tellement c’est lent. Cette présentation utilise le moteur Shockwave de Macromedia.

Listes
Heredis peut produire toutes sortes de listes : listes d’ascendance ou de descendance, listes de patronymes, listes éclair, etc.

Ces listes sont exportables dans des documents de type texte

Chronique familiale

Un des aspects intéressants d’un logiciel de généalogie est la possibilité de rédiger une « chronique ». Une chronique est une description de la descendance d’une personne rédigée sous une forme narrative.

La qualité d’une chronique dépend donc de ces rédactions. Sur ce plan, Heredis est excellent comme on peut s’y attendre de la part d’un éditeur français. D’autres logiciels d’origine américaines, même traduits, ne donnent généralement pas d’aussi bons résultats.

Autres documents

Heredis propose d’autres documents tout à fait intéressants :
- statistiques qu’on aura intérêt à limiter à des périodes pas trop longue pour qu’elles aient une signification
- répartitions par patronymes, par âges, etc.

Enfin, il existe une option très intéressante permettant d’afficher la répartition des patronymes sur une carte de France.
Malheureusement, toutes mes tentatives ont abouti à des cartes vierges !

Export de données

On peut exporter des données de Heredis dans le format du logiciel ou dans le format d’échange standard GEDCOM. Les individus exportés peuvent être uniquement ceux d’une ascendance ou d’une descendance ; on peut aussi exclure des individus marqués.

Publication

Heredis propose deux façons de publier une généalogie : sur Internet et sur CD-ROM. Ces deux modes proposent les mêmes options de configuration et produisent en fait le même résultat sous la forme d’un site Web statique. Peut-être la différence se situe-t-elle au niveau de l’optimisation, mais ce n’est pas clair.

Le résultat est très attrayant et facile d’utilisation. Le site est agrémenté d’un menu donnant accès aux nombreux points d’entrée choisis lors de la configuration.

Le menu « Arbre 3D » permet d’accéder à l’arbre en 3D comme dans le logiciel, mais sa lenteur sur une petite configuration le rend inexploitable.
De plus, avec une résolution d’affichage en 1024x768, l’animation ne tient pas en entier à l’écran.

En plus des menus standards qui sont proposés, il est possible d’ajouter un menu personnel justement appelé « Mes liens » dans lequel on peut mettre ses propres liens (sites Web externes, par exemple). Avec Safari, ce menu ne s’affichait pas. J’ai dû le modifier avec un éditeur de texte pour le faire apparaître (il manquait un retour à la ligne me semble-t-il) ; curieusement, après avoir rétabli le fichier comme à l’origine, le menu continuait de s’afficher (ai-je bénéficié du cache ?)

La publication des données a pour unique objet de présenter les données sous une forme agréable, mais ces données ne sont pas directement récupérables comme lors d’un export.

Réactivité du logiciel

Heredis est un logiciel nécessitant un ordinateur performant.
Sur un simple iMac II sous Panther avec malgré tout 512 Mo de mémoire et un disque dur rapide, il n’est vraiment pas très réactif, même dans des opérations assez basiques.

Enfin, à quelques reprises, Heredis a tout simplement planté.

Sauvegarde automatique

L’enregistrement automatique est débrayable dans les préférences. On peut aussi régler la fréquence des sauvegardes et éviter le message de confirmation.
Il eut peut-être été judicieux de faire en sorte que toutes les actions soient automatiquement enregistrées car en quelques minutes, c’est-à-dire entre 2 sauvegardes, on peut avoir effectué pas mal de saisies.

Conclusion

Heredis X est un logiciel très complet qui conviendra à tout généalogiste amateur exigeant :
- Grande souplesse dans la saisie d’informations très détaillées
- Importation et Exportation des données pour les échanges
- Site Web, arbres et chroniques très élaborés pour la publication
- Recherches et navigation dans les arbres sophistiquées

En contrepartie, on peut reprocher les points suivants :
- Des défauts dans l’interface : menus déroulants trop longs, navigation parfois confuse, recherches trop complexes
- Manque d’universalité dans l’utilisation des sources qui restent cantonnées aux seuls événements
- Pas d’aide en ligne hormis les bulles d’aide
- Impossibilité de modifier les arbres : la seule possibilité de sauvegarde est l’export au format image
- Manque général de réactivité du logiciel qui se traîne même sur des relativement petites configurations. L’arbre 3D est même carrément inexploitable
- Certaines fonctionnalités ne fonctionnent pas

|