Isabelle Huppert

8 femmes (François Ozon - 2001)

8 femmes
8 actrices pour un huis-clos des plus divertissants malgré le drame qui se noue. Sur le ton d'une pièce de théâtre (dont est issu le scénario), chacune à tour de rôle dévoile son secret sous la forme d'un ritournelle. Elles s'accusent mutuellement des pires desseins et se déchirent pour notre plus grand plaisir... jusqu'au dénouement final qui scelle le drame qu'on croyait déjà joué. Danielle Darrieux clos le film en récitant un magnifique poème d'Aragon.

Le juge et l'assassin (Bertrand Tavernier - 1975)

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Un face à face extraordinaire de deux personnages que tout oppose, campés par deux acteurs dont il est puéril de vanter le talent. En tâche de fond, les désordres dans la République causés par l’affaire Dreyfus et la rancoeur pas si lointaine de la défaite de 1870, qui conduisent les autorités à privilégier l’ordre salvateur au détriment d’autres valeurs, plus humanistes. Cette « folie », pas si éloignée de celle du personnage magistralement interprété par Galabru, débouchera sur « La Grande Boucherie » de 1914. Seul petit regret : la laïus du réalisateur dans le générique de fin qui fait un parallèle entre les victimes du criminel et les enfants qui meurent dans les usines. Bon, on va dire que c’était dans l’air du temps.

L'ivresse du pouvoir (Claude Chabrol - 2006)

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Pour compléter ses portraits au vitriol de la bourgeoisie, Chabrol se risque dans les méandres des magouilles financières. Il s’appuie sur l’affaire ELF qui avait fait grand bruit, mais plutôt que de se fourvoyer dans une description ennuyeuse de cet imbroglio, il préfère - et c’est tant mieux - nous conter les états d’âme du juge chargé de l’instruction (Isabelle Huppert est parfaite dans ce rôle) et de son entourage. Le résultat est mitigé car les personnages sont tous un peu falots, sans réel charisme, mais on suit l’affaire sans ennui.

L'ivresse du pouvoir (Claude Chabrol - 2006)

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