Fanny Ardant

8 femmes (François Ozon - 2001)

8 femmes
8 actrices pour un huis-clos des plus divertissants malgré le drame qui se noue. Sur le ton d'une pièce de théâtre (dont est issu le scénario), chacune à tour de rôle dévoile son secret sous la forme d'un ritournelle. Elles s'accusent mutuellement des pires desseins et se déchirent pour notre plus grand plaisir... jusqu'au dénouement final qui scelle le drame qu'on croyait déjà joué. Danielle Darrieux clos le film en récitant un magnifique poème d'Aragon.

Elizabeth (Shekhar Kapur - 1998)

En voyant ce film, on ne peut s’empêcher de penser à la série TV des Tudor. Cet engouement pour la grande époque de Henry VIII et Elizabeth 1er montre que ces deux monarques ont vraiment marqué leur époque, beaucoup plus que tout autre qui leur ont succédé. Ces oeuvres cinématographiques montrent également à quel point l’époque était d’une sauvagerie inimaginable. On peut rapprocher ces évocations de celles des règnes de François 1er à Henri III en France qui a culminé avec l’horreur de la Saint-Barthélémy (cf ”La Reine Margot”). Les début difficiles du règne de Elizabeth 1er sont particulièrement édifiants sur la lutte pour un pouvoir absolu. Mais dès lors qu’elle a fait preuve de l’autorité nécessaire, elle a pu régner pendant très longtemps, donnant à l’Angleterre à peine sortie de la guerre de cent ans, la stature de très grande puissance économique et politique. La mise en scène du film est très dynamique, malgré quelques effets ”spéciaux” un peu ridicules et les acteurs sont tous formidables, Cate Blanchett en tête. Une mention toute particulière pour Vincent Cassel dans le rôle du duc de Guise, personnage que les scénaristes ont imaginé particulièrement dépravé.