L'affaire Cicéron (Joseph L. Mankiewicz - 1952)

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Bien que ce film d’espionnage mette en présence l’espionnage allemand (nazi) et le contre-espionnage anglais, personne n’est vraiment méchant dans cette histoire qui aurait pu coûter la victoire aux alliés si les nazis avaient prêté plus d’attention à ces renseignements. Il faut dire que les autorités allemandes font partie du personnel d’ambassade de Turquie (le film se passe essentiellement à Ankara et Istanbul) et ne semblent pas porter les maîtres du Reich dans leur coeur. Même « Cicéron » n’est pas foncièrement mauvais malgré sa trahison (mais peut-on parler de trahison alors qu’il est d’origine albanaise et qu’il trouve une alliée en la personne d’une comtesse polonaise, spoliée par les allemands et qui rêve de se « refaire » à leurs dépends ?). Tout l’intérêt du film - en dehors de l’anecdotique « affaire » - réside donc dans la relation entre les personnages et la valse des revirements de situation. La scène finale achève de donner à ce film son côté comédie cynique à la Hitchcock.