Ma première calculatrice programmable

J'ai fait toutes mes études avec une simple calculette, un HP21 que mon père m'avait achetée lorsque j'ai commencé mes études supérieures.

En 1982, alors que je terminais mes études, la presse spécialisée parlait beaucoup du HP41 et du HP75 de Hewlett-Packard. Le HP75, programmable en BASIC était hors de prix pour mes modestes moyens de l'époque. Mais le HP41 était beaucoup plus abordable et elle me faisait rêver. Quand j'eus reçu ma première paye de stagiaire chez DUBIGEON, acquérir cette calculatrice devint une obsession et à l'occasion d'un week-end à Paris, je me décidai à l'acheter. Mais il fallait maintenant choisir entre le modèle de base HP41C et le modèle plus élaboré HP41CV qui venait de sortir. Après quelques instants de réflexion dans le magasin, j'optai pour le modèle haut-de-gamme.

Les jours qui suivirent furent une véritable jubilation pour apprendre à maîtriser cet engin aux possibilités qui me semblaient infinies.

A la découverte du HP41

Le point fort du HP41, c'était ses capacités de programmation avec pour la première fois un affichage en clair des instructions. Sur le HP25 que j'avais eu l'occasion d'utiliser lors d'un autre stage, les instructions étaient codées, ce qui ne facilitait pas la lecture.

Par ailleurs, la mémoire du calculateur était suffisamment vaste pour y stocker des programmes relativement longs et complexes. Et il était possible d'y ajouter des modules pré-programmés pour résoudre toutes sortes de problèmes.

Lecteur de cartes magnétiques

Grâce au système HP-IL, le HP41 pouvait accueillir des accessoires qu'on branchait à l'arrière du calculateur en se connectant à l'emplacement d'un des modules. J'avais alors acheté le lecteur enregistreur de cartes magnétiques. Des petites cartes en plastique souple pouvaient être glissées sur le côté; elles étaient entraînées dans le lecteur par un micro-moteur et on pouvait y stocker des programmes ou des données. Les cartes pouvaient être rangées dans des petits classeurs spécialement adaptés afin de se constituer une véritable logithèque.

Programmation de modules

Par la suite, je fis l'acquisition du dernier modèle de la gamme, le HP41CX. En plusieurs années d'utilisation, je n'ai jamais atteint les limites de ce calculateur. Je participais alors à un club d'utilisateurs et il vint l'idée de programmer un module avec des fonctions mathématiques qui manquaient telles que les fonctions de trigonométrie hyperbolique.

Je fis donc l'acquisition d'un système complet de programmation de module. Il était constitué d'un boîtier permettant la programmation d'une EEPROM. Ce boîtier était relié au calculateur par un pseudo-module connecté à l'arrière du HP41.

La programmation était bien sûr faite en langage machine et on s'appuyait sur le décodage du micro-code interne du calculateur qui avait fait l'objet d'une publication.

Ce projet de module n'a en fait jamais vu le jour, mais j'avais été assez loin dans la programmation et cet exercice m'avait réellement apporté de grandes satisfactions.